Grâce aux rayons X, une équipe de chercheurs a réussi à établir un lien entre la présence de certains métaux et la couleur des plumes d’oiseaux. Leur travail pourrait permettre de reconstituer les couleurs des dinosaures.
Non, tous les dinosaures n’étaient pas marrons comme Petit-Pied. Selon certains scientifiques, ils revêtaient même une palette de couleurs assez large : du bleu, du rouge, du jaune, du noir, du violet, du blanc… On devait plutôt se marrer à l’époque du Jurassique.
Grâce à une équipe de scientifiques de l’université de Manchester qui vient de publier une étude sur le journal Scientific Reports, on va peut-être pouvoir déterminer avec plus de précision les couleurs qui habillaient les dino.
Bird feather X-rays reveal pigment elements that could help portray colors of extinct animals more accurately https://t.co/IOx0bVqL89 pic.twitter.com/3l1186tGmb
— SLAC (@SLAClab) 28 septembre 2016
Le présent, clé du passé ?
En scannant aux rayons X les plumes de quatre espèces d’oiseaux vivants, l’équipe de chercheurs a réussi à identifier les zones de concentration de métaux comme le cuivre, le zinc ou le calcium et à établir leur lien avec un type de mélanine, lui-même à l’origine de certaines couleurs.
Si on connait surtout la mélanine pour ses vertus bronzantes chez les humains, c’est aussi elle qui détermine en partie la coloration des mammifères et des oiseaux. L’ennui, c’est que les structures qui produisent la mélanine ne résistent pas au temps. Impossible donc de récupérer de la mélanine dans les fossiles d’espèces éteintes comme celles du dinosaure, et de déterminer avec précision les couleurs de leur pelage, de leurs plumes ou de leur peau.
À la différence de la mélanine, les métaux subsistent en revanche dans le temps et restent conservés dans certains fossiles. Et bingo : ce sont, selon les chercheurs, ces mêmes métaux qui déterminent en partie le type de mélanine à l’origine de telle ou telle couleur. Par exemple, la présence de zinc associée à du sulfure serait synonyme de phéomélanine, un des constituants de la mélanine à l’origine des couleurs rouge et jaune.
"Une loi fondamentale en géologie est que le présent est la clé du passé. Ce travail sur des animaux modernes nous donne une nouvelle clé chimique pour nous aider à reconstituer l’apparence d’espèces animales éteintes", a expliqué Roy Wogelius, co-auteur de l’étude, dans un communiqué de presse.
Alors Petit-Pied, en vrai tu étais orange et jaune pas vrai ?
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