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Assad accuse Washington d'avoir visé "intentionnellement" ses positions en Syrie

Dans une interview diffusée par l'agence de presse AP, jeudi, le président syrien, Bachar al-Assad, a accusé les États-Unis d'avoir "intentionnellement" bombardé les positions de son armée, près de Deir Ezzor, la semaine dernière.

Dans un entretien diffusé jeudi 22 septembre à l’agence de presse américaine AP, le président syrien Bachar al-Assad a accusé les États-Unis d’avoir "intentionnellement" visé les positions de son armée le 17 septembre dernier près de l’aéroport de Deir Ezzor, dans l’est du pays, tuant entre 60 et 80 soldats, selon différentes sources.

Les États-Unis, censés attaquer les groupes islamistes en activité en Syrie, ont admis avoir bombardé ce qu’ils pensaient être une position du groupe État islamique (EI).

"Ce n’était pas un accident causé par un avion isolé... Quatre avions ont continuellement attaqué la position des troupes syriennes pendant près d'une heure, ou un peu plus", a déclaré Assad. "Vous ne commettez pas une erreur pendant plus d'une heure".

Le dictateur syrien a également déclaré que la guerre, qui dure déjà depuis 6 ans, "traînera en longueur" tant qu'elle fera partie d'un conflit international financé par d'autres pays et dans lequel interviennent plusieurs États.

Assad accuse Washington d'avoir visé "intentionnellement" ses positions en Syrie

"Ces convois étaient dans la zone des combats"

Il a également nié les accusations selon lesquelles son armée ou les soldats russes auraient bombardé un convoi humanitaire de l'ONU dans la nuit du lundi 19 au mardi 20 septembre. Le raid avait tué au moins 20 personnes et endommagé une dizaine de camions du Croissant-Rouge syrien qui livraient de l'aide à 78 000 personnes dans la province d’Alep.

"Ces convois étaient dans la zone des combattants, le secteur sous contrôle des terroristes. C'est ceux-là qu'il faudrait d'abord accuser : les gens ou les combattants, les terroristes qui sont responsables de la sécurité de ce convoi", a-t-il déclaré.

Le président syrien a déclaré que les États-Unis manquaient aussi de "volonté" pour joindre leur force à celle des Russes dans la lutte contre les "extrémistes". Il accuse Washington d’avoir brisé le cessez-le-feu imposée le 9 septembre dans le pays et qui a volé en éclat 10 jours plus tard.

Avec Reuters