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Le ministère italien des affaires étrangères a annoncé lundi l'enlèvement de deux ressortissants italiens. Les deux hommes travaillaient pour une société italienne de manutention à l'aéroport de Ghat, non loin de la frontière algérienne.

Deux Italiens ont été enlevés lundi 19 septembre dans le sud de la Libye, a annoncé dans la soirée le ministère des affaires étrangères, sans plus de détails. "Le ministère est informé de la situation et, depuis qu'il a eu la nouvelle, en suit les développements", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères. "Nous travaillons avec le maximum de réserve, compte tenu de la délicatesse de la situation", a-t-il ajouté.

Selon la presse italienne, qui cite des sources libyennes, les deux hommes travaillaient pour une société italienne chargée de la manutention à l'aéroport de Ghat, près de la frontière algérienne. De nombreuses sociétés italiennes travaillent en Libye et leur personnel expatrié a plusieurs fois été victime d'enlèvements au cours de ces dernières années.

En juillet 2015, quatre Italiens employés d'une société de construction avaient été enlevés près d'un complexe de la compagnie pétrolière italienne ENI dans la région de Mellitah, à l'ouest de Tripoli, dans une zone qui avait déjà été le théâtre de prises d'otages.

Après plus de six mois d'une détention éprouvante, deux d'entre eux avaient été tués dans des circonstances encore troubles, lors de l'attaque du convoi dans lequel ils étaient transportés.

Les deux autres, qui avaient été séparés des deux premiers plusieurs semaines auparavant, avaient été libérés sains et saufs quelques jours plus tard après une opération de milices libyennes contre des jihadistes du groupe État islamique (EI) dans la région de Sabrata (ouest).

Ancienne puissance coloniale, l'Italie s'implique fortement dans les tentatives de rétablissement d'un État stable en Libye. Le gouvernement a annoncé la semaine dernière son intention d'envoyer une centaine de soldats pour assurer la protection d'un hôpital militaire que Rome entend installer à Misrata, à l'est de Tripoli.

Avec AFP