
Le groupe Alstom a déclaré dans un message adressé mardi aux salariés qu'il apparaît "aujourd'hui impossible d'assurer un avenir pérenne" pour le site de Belfort, dont la plupart des activités ferroviaires doivent être transférées en Alsace.
La réponse à François Hollande est sans appel. Au lendemain des appels du président à maintenir l'activité du site historique de Belfort, le groupe Alstom a déclaré dans un message adressé mardi 13 septembre aux salariés qu'il apparaît "aujourd'hui impossible d'assurer un avenir pérenne" pour ce site, dont la plupart des activités ferroviaires doivent être transférées en Alsace.
"Malgré la portée du symbole de Belfort et l'attachement tout particulier du groupe à ce site, nous devons faire ce choix aujourd'hui pour préserver les emplois et la position des autres sites du groupe", peut-on lire dans ce texte signé du PDG, Henri Poupart-Lafarge, et dont l'agence Reuters a obtenu une copie.
"Malgré les efforts de tous, il apparaît aujourd'hui impossible d'assurer un avenir pérenne pour les activités du site de Belfort."
"Nous avons plusieurs mois pour mettre au point [les modalités de ce transfert]. D'ici à 2018, Alstom mettra tout en œuvre pour qu'il n'y ait pas de départs contraints", lit-on également dans le message du groupe, contrôlé à 20 % par l'État.
400 salariés concernés
Le gouvernement tente actuellement de trouver une solution alternative au plan de la direction, annoncé la semaine dernière, consistant à transférer d'ici la fin 2018 la production de trains et le bureau d'études de Belfort vers son site de Reichshoffen (Alsace). Sur les 480 salariés que compte le site de Belfort, 400 sont concernés par ce plan.
Plus tôt dans la mâtinée, le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, a fait état de plusieurs pistes susceptibles de remplir le carnet de commandes d'Alstom et de sauver les activités ferroviaires du groupe sur le site Belfort, dont des commandes passées par l'État ou le Stif (Syndicat des Transports d'Île-de-France).
Avec Reuters