Pour la première fois depuis 50 ans, un vol commercial régulier a fait le trajet entre les États-Unis et Cuba. L'avion a décollé mercredi de Floride pour atterrir à Santa Clara.
La dernière fois, en 1961, les passagers étaient à bord d'un avion à helices. Mercredi 31 août, ils ont embarqué dans un Airbus A320 de la compagnie américaine JetBlue pour tourner une page de l'histoire américano-cubaine.
Ce premier vol commercial régulier depuis 50 ans a relié Fort Lauderdale, en Floride, à Santa Clara, à Cuba. Un vol symbole rendu possible par la détente diplomatique initiée par le président des États-Unis Barack Obama et le dirigeant cubain Raul Castro en décembre 2014.
Environ 70 personnes ont pris place à bord de l'Airbus. Plusieurs personnalités, comme le ministre américains des Transports Anthony Foxx ou le PDG de JetBlue Robin Hayes, étaient parmi les passagers, constitués d'une majorité d'exilés cubains qui désiraient revoir des membres de leur famille perdus de vue depuis leur départ de l'île. "Je voulais voir ma famille, et je voulais participer à ce vol historique", a assuré Lazaro Chavez, un pharmacien de Miami (Floride) à l'agence Reuters.
Opposition du Congrès
La liaison aérienne entre les États-Unis et Cuba promet de ne pas être très rentable pour JetBlue dans un premier temps. Malgré la normalisation des relations diplomatiques et à quelques exceptions près, les citoyens américains sont toujours interdits de séjour touristique à Cuba, en raison de l'opposition du Congrès à la politique de détente de Barack Obama.
Ce premier vol régulier intervient un an, jour pour jour, après la réouverture officielle de l'ambassade des États-Unis à La Havane, a précisé le ministre américain des Affaires étrangères John Kerry sur Twitter. Depuis lors, Barack Obama a également rendu une visite historique à Cuba en mars 2016 et a aussi fait passer une série de mesures pour améliorer les relations commerciales entre les deux pays.
Mais le Congrès américain refuse encore de voter la fin de l'embargo, qui permettrait de mettre en place une libre circulation des biens et des personnes.