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Russie ou États-Unis : mais qui a tué Adnani ?

Depuis l'annonce de la mort d'Abou Mohammed al-Adnani, mardi, Russes et Américains se disputent la paternité de la frappe aérienne qui a éliminé le numéro deux de l'organisation État islamique en Syrie.

Après Washington, Moscou. Au lendemain de l'annonce de la mort d'Abou Mohammed al-Adnani, la Russie revendique à son tour, mercredi 31 août, la frappe aérienne qui a éliminé le numéro deux de l'organisation État islamique en Syrie (EI).

Selon le ministère russe de la Défense, Abou Mohammed al-Adnani faisait partie d'un groupe d'une quarantaine de combattants de l'EI tués mardi par une frappe d'un bombardier russe Su-34 près du village de Oum Hoch, dans la région d'Alep, dans le nord de la Syrie.

"Parmi les terroristes liquidés se trouvait, selon des informations confirmées par divers canaux, le chef de guerre Abou Mohammed al-Adnani, plus connu comme le porte-parole du groupe terroriste État islamique", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le "ministre des attentats"

L'EI a annoncé mardi la mort de son porte-parole dans la province d'Alep, survenue  alors qu'il "inspectait les opérations militaires", mais sans en préciser ni la date ni les circonstances.

Le Pentagone a ensuite affirmé que la coalition internationale antijihadiste menée par Washington avait mené une frappe aérienne près d'Al-Bab, dans le nord-est d'Alep, ciblant Abou Mohammed al-Adnani mais en précisant que le résultat de cette frappe était encore en cours d'évaluation.

Début mai, le colonel américain Steve Warren, un porte-parole militaire de la coalition, indiquait que depuis début 2015, "plus de 40 cibles de haute valeur" de l'EI et d'Al-Qaïda en Irak et en Syrie avaient été tués.

Incontestablement, Adnani est une cible de très haute valeur. Le chef jihadiste - considéré par les services de renseignement occidentaux comme le "ministre des attentats" de l'EI - s'était illustré en lançant, en septembre 2014, un appel au meurtre "d'infidèles" français, américains ou de pays alliés par tous les moyens.

Dans une enquête exclusive du New York Times, il est présenté comme étant à la tête d’une cellule secrète, appelée Emni. Mise en place par l’EI en 2014, elle est en charge de planifier des attentats partout dans le monde.

Avec AFP