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Des professeurs fichés "S" ont été suspendus, reconnaît Najat Vallaud-Belkacem

Le ministère de l'Éducation a confirmé jeudi à France 24 qu'une dizaine d'enseignants fichés "S" avaient été suspendus. Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé plus tôt qu'ils faisaient l'objet d'une procédure disciplinaire en vue de leur exclusion.

À quelques jours de la rentrée des classes, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Valaud-Belkacem, a affirmé jeudi 25 août que des enseignants fichés "S" avaient été suspendus par l’Éducation nationale. Selon le ministère de l'Éducation, contacté par France 24, une dizaine d'enseignants seraient concernés.

La ministre, invitée de la radio Europe 1, a ajouté que ces enseignants signalés par le ministère de l’Intérieur avaient fait l’objet d’une procédure disciplinaire en vue de leur exclusion.

Les Échos détaillent la procédure dans ce type de cas. "Une fois l'enseignant suspendu, une enquête détaillée de l'inspection générale est enclenchée. Une commission disciplinaire intervient ensuite, constituée pour moitié de personnels administratifs et moitié de représentants syndicaux, où l'enseignant comparaît avec son avocat", explique le quotidien économique.

Sur Europe 1, la ministre a assuré que les procédures de sécurité entre son ministère et la place Beauvau s'étaient considérablement améliorées depuis les attentats de janvier 2015.

L’Éducation nationale représentative "de l'ensemble de la société"

Najat Vallaud-Belkacem a, par ailleurs, souligné qu'élèves et personnels de l'Éducation nationale étaient "représentatifs de l'ensemble de la société" et qu'il ne fallait "donc pas s'étonner" de trouver parmi eux des personnes en voie de radicalisation.

La ministre a rappelé que plus de 600 signalements d’élèves soupçonnés de radicalisation avaient été établis de la rentrée 2015 au printemps 2016.

La fiche "S" (pour Sûreté) est l'une des catégories d'un fichier de police intitulé Fichier des personnes recherchées (FPR), qui recouvre plus de 400 000 noms. Elle est censée regrouper les individus les plus sensibles, notamment ceux soupçonnés d'avoir un lien avec la mouvance terroriste.

Une circulaire du 29 juillet sur les mesures de sécurité dans les écoles et établissements scolaires évoque le suivi des élèves et personnels dans un processus de radicalisation.

Avec Reuters