Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 22 août, l’attentat qui a fait plus de 50 morts, ce week-end, en Turquie, l’ouverture du procès devant la Cour pénale internationale d’un djihadiste malien accusé d’avoir participé à la destruction de mausolées à Tombouctou, au Mali, et la fin des Jo de Rio.
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On commence cette revue de presse internationale en Turquie, où au moins 51 personnes ont été tuées, samedi, par un jeune kamikaze âgé de moins de 15 ans, lors d'un mariage à Gaziantep, dans le sud-est du pays.
Cet attentat, le plus meurtrier depuis le début de l’année, «probablement» commis par le groupe Etat islamique, selon le président turc, fait la une du Wall Street Journal, qui montre les proches de l’une des victimes portant son cercueil, lors de ses obsèques, hier. Le quotidien évoque un attentat qui a pris pour cible un quartier kurde, transformant une soirée d’été et de fête en scènes de désespoir et de deuil. Ce sont ces mêmes scènes qu’on retrouve à la une de la version anglophone d’Hurryiet, sous le choc du très jeune âge du terroriste présumé – entre 12 et 14 ans, d’après les autorités turques. Confrontées à ce que The New York Times évoque comme un «chaos grandissant» - un chaos qui aurait traversé les frontières de la Syrie pour s’étendre à la Turquie, elle-même accusée d’avoir alimenté ce chaos pendant des années, en laissant «les rebelles extrémistes» traverser librement son territoire. Ankara qui dit à présent vouloir jouer un rôle diplomatique «plus actif» pour mettre fin à la guerre civile syrienne, quitte à travailler plus étroitement avec la Russie et l’Iran, qui constituent, on le sait, les deux principaux soutiens de Bachar El-Assad – jusque là considéré comme l’ennemi juré de son homologue turc, Recep Tayip Erdogan.
A la Haye, au Pays-Bas, un procès historique s’ouvre ce matin devant la Cour pénale internationale. Un djihadiste malien présumé comparaît pour la destruction de mausolées classés au Patrimoine mondial de l'humanité à Tombouctou. The Guardian parle d’un procès «sans précédent», destiné à envoyer un «message fort» contre le pillage et la destruction de patrimoine culturel à travers le monde. Le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un touareg membre d'Ansar Dine, l’un des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali en 2012, est accusé d'avoir «dirigé intentionnellement des attaques» contre neuf des mausolées de Tombouctou et contre la porte de la mosquée Sidi Yahia. D’après Libération, l’homme n’est pas un soldat, mais un intellectuel diplômé de l’institut pédagogique de Tombouctou, un ancien fonctionnaire de l’Education nationale malienne, reconverti en chef de la Hisba, la brigade islamique des mœurs - c’est à ce titre qu’il aurait lui-même écrit le sermon justifiant la destruction des mausolées, qu’il aurait dirigée. Mais d’après Libé, son procès laisse aussi une impression «amère» aux ONG: Al Mahdi est le seul djihadiste à avoir fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour les exactions commises pendant l’occupation du Nord-Mali, où aucun «crime de sang» ne fait l’objet d’une procédure, pour le moment.
A Rio de Janeiro, les JO se sont achevés, cette nuit. Saudade, saudade. «Les anneaux olympiques quittent Rio, un peu plus rouillés et un peu plus brillants à la fois», titre The Guardian, qu’on sent tombé sous le charme brésilien. L’aventure a certes été un peu chaotique, mais belle, résume en substance le journal, tandis que The Washington Post évoque «17 jours de performances athlétiques brillantes, qui ont relégué les mésaventures et les frayeurs au second plan». «La passion tapageuse des Brésiliens, leurs encouragements et leurs huées à pleins poumons, leur chaleur et leur hospitalité auront été la seule constante d’une compétition qui s’est apparentée à une série de montagnes russes», salue le journal. Parenthèse dans les difficultés quotidiennes auxquelles sont confrontés les Brésiliens, ces JO se sont achevés dans une atmosphère de «saudade», conclut A Folha de Sao Paulo, qui remercie tout particulièrement la judoka Rafaela Silva, le footballeur Neymar, le nageur Michael Phelps et le sprinteur Usain Bolt, pour ce moment. On ne lui en tiendra pas rigueur. Le quotidien brésilien oublie toutefois de mentionner le duo qui a offert aux Français ce qui restera sans doute l’un de leur meilleur souvenir: le boxeur Tony Yoka, médaille d’or dans la catégorie des super-lourds, et sa compagne, Estelle Mossely, sacrée deux jours auparavant dans la catégorie des moins de 60 kilos. «Le grand bonheur» des deux tourtereaux fait la Une de l’Equipe, qui les montre lovés dans le drapeau français.
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