Au menu de cette revue de presse internationale, les nouveaux décrets d'urgence en Turquie, le nouveau directeur de campagne de Donald Trump aux États-Unis et les nouveaux feuilletons en marge des Jeux olympiques de Rio.
La presse internationale s’inquiète des purges en Turquie et s’interroge sur ce nouveau décret d’urgence promulgué par le président Erdogan qui annonce la libération immédiate de 38 000 prisonniers, et peut-être plus, dans les mois à venir. La nouvelle est donnée par Hurryet Daily News, le journal turc anglophone. Il ne s’agit pas d’une amnistie: le gouvernement veut faire de la place dans les 360 pénitenciers turcs qui comptent actuellement près de 215 000 prisonniers. D’après le Wall Street Journal, cette place est réservée aux putschistes ou à tous ceux qu’on présume impliqués dans le coup d’état raté du 15 juillet, c'est-à-dire des dizaines de milliers de personnes. Une nouvelle très inquiétante pour le site britannique the Independent. Car pendant que des criminels seront libérés - parmi ceux-là des violeurs ou des assassins - des personnes accusées à tort ou à raison de coup d’état seront incarcérées… Et si on se réfère aux purges qui ont suivi le coup d’état de 1980 en Turquie, les prisonniers pourraient languir en prison de longues années avant même de passer devant la justice.
Aux Etats-Unis, Donald Trump s’est trouvé un nouveau directeur de campagne. Il a mis au placard Paul Manafort, accusé par la presse américaine d’avoir travaillé pour l’ancien gouvernement ukrainien pro-russe. Des soupçons de corruption planent sur lui mais surtout il ne correspond pas aux attentes de Donald Trump. D’après le site Daily Beast, "Paul Manafort n’a pas réussi à apprivoiser Donald Trump, maintenant la vraie campagne va commencer !" Et pour cette campagne sans complexe, le candidat républicain à la Maison Blanche a choisi Stephen Bannon, un animateur de radio polémique. D’après le site Politico, l’homme est célèbre pour ses discours anti-establishment et pour donner la parole à des politiques peu scrupuleux. Le Washington Post titre : "Si vous pensiez que la campagne de Donald Trump était sauvage et folle, attendez de voir la suite !". Le journal chinois anglophone China Daily, lui, propose un dessin pour résumer la situation. Pendant que le parti démocrate envoie les emails litigieux d’Hillary Clinton, le parti républicain, lui, n’en finit pas de donner et de prendre des coups.
Les Américains font aussi parler d’eux aux Jeux de Rio et pas toujours pour des raisons sportives. C’est le nouveau feuilleton de ces JO : 3 nageurs américains affirment avoir été braqués avec une arme à feu le week-end dernier en marge des Jeux. Problème : leurs versions sont incohérentes et sur les photos présentées par le Daily Mail, ils semblent avoir leur portefeuille avec eux quand ils rentrent au village olympique. Le titre de l’article : "Un braquage, mais quel braquage ?" Parmi ces nageurs, il y a Ryan Lochte, le concurrent de Michael Phelps, qui lui serait déjà rentré aux Etats-Unis. Les deux autres ont été interpellés à l’aéroport de Rio : ils vont maintenant devoir répondre de leurs accusations devant la justice brésilienne.
On termine avec cette photo où l’on voit deux jumelles allemandes, Lisa and Anna Hahler, franchir la ligne d’arrivée main dans la main. Une photo qui a beaucoup plu à la presse mais qui a rendu furieuse la fédération allemande d’athlétisme. D’abord parce qu’elles étaient bien en dessous de leurs temps respectifs et loin dans le classement : elles sont arrivées à la 81 et 82ème places. Ensuite parce qu’elles ont l’air de s’amuser aux Jeux… Et si l’esprit est bel et bien de participer, l’Allemagne trouve que c’est encore mieux de gagner !