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Cinq personnes impliquées dans la rixe survenue samedi à Sisco, en Haute-Corse, ont été placées en garde à vue, mercredi, selon le parquet. On ne connaît toujours l'origine exacte de l’échauffourée.

Quatre jours après la rixe sur la plage de Sisco, en Haute-Corse, qui a provoqué une polémique en France sur le port du burkini, cinq personnes ont été placées en garde à vue, a déclaré, mercredi 17 août, le parquet. Ces personnes se sont présentées spontanément aux forces de l'ordre, avait annoncé plus tôt dans la journée une source judiciaire.

Les origines de la rixe ne sont toujours pas clarifiées. Certains témoins ont évoqué un différend lié à des photos prises par des touristes de baigneuses en burkini, un maillot de bain qui recouvre le corps de la tête au pied, sur la plage. Mais à ce stade, les investigations n'ont pas permis de confirmer ou de démentir la présence de ces baigneuses, a précisé une source proche de l'enquête.

La rixe, qui a éclaté samedi entre les membres de trois familles, d'origine maghrébine, et des jeunes de la région de Sisco qui ont reçu le renfort de proches, a fait cinq blessés légers.

Le burkini en question

Sans attendre que l'enquête aboutisse, le maire PS de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, avait annoncé lundi avoir pris un arrêté interdisant le burkini sur les plages de sa commune, après les incidents violents de samedi, "pour protéger la population".

Après Cannes, le maire de Villeneuve-Loubet, autre commune des Alpes-Maritimes, a interdit le port de cette tenue de bain couvrant le corps, et celui du Touquet (Pas-de-Calais) a annoncé mardi qu'il en préparait également un.

À Cannes, depuis l'entrée en vigueur de l'arrêté anti-burkini le 28 juillet, dix femmes ont été contrôlées, a indiqué une porte-parole de la mairie. La plupart ont fait le choix de quitter d'elles-mêmes la plage mais trois autres, qui ont refusé de retirer leur burkini, ont dû s'acquitter d'une amende de 38 euros.

Après avoir été débouté par le tribunal administratif de Nice, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a fait appel devant le Conseil d'État sur la légalité de l'arrêté de Cannes, qu'il juge illégal et discriminatoire.

Avec AFP et Reuters