
Les Forces démocratiques syriennes ont repris au groupe État islamique la quasi-totalité de la ville syrienne de Minbej. Un revers de taille pour les jihadistes qui défendaient depuis plusieurs semaines ce bastion situé dans la région d'Alep.
Minjeb, à 80 kilomètres d’Alep, n’est plus que ruines après les très violents combats dont la ville a été le théâtre. La grande majorité des jihadistes ont été chassés le 6 août dernier de cette cité qui leur servait de carrefour vital d'approvisionnement à partir de la frontière turque et vers leurs zones de contrôle en Syrie, dont Raqqa, considérée comme la capitale de facto de l'organisation État islamique (EI) en Syrie.
Sa reprise presque totale est une victoire importante pour les Forces démocratiques syriennes (FDS). Soutenus par les raids aériens de la coalition internationale, les combattants arabes et kurdes comptent désormais chasser au plus vite les derniers jihadistes de la ville.
Ces derniers ont opposé une résistance acharnée pour défendre Minbej, utilisant un grand nombre de kamikazes et de voitures piégées pour freiner l'avancée des FDS. En plus de deux mois, au moins 1 687 personnes ont péri dans les combats et les bombardements, 973 jihadistes, 433 civils et 281 membres des FDS, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
À Alep, l'ONU a appelé à une pause dans les combats et à un accès immédiat aux quelque 1,5 million d'habitants qui risquent d'être totalement assiégés dans cette ville du nord syrien où rebelles et régime se préparent à une bataille décisive. Des combats intenses ont eu lieu ces dernières semaines dans et aux alentours de cette ville divisée entre quartiers est, aux mains des rebelles, et quartiers ouest contrôlés par le régime, chaque secteur étant quasi encerclé par le camp adverse.
Avec AFP