
Au menu de cette revue de presse française, jeudi 4 août, la situation désespérée des civils syriens, pris au piège entre le régime et les rebelles, notamment à Alep, le frappes américaines en Libye, la menace Boko Haram sur le lac Tchad, la «relève» djihadiste, et les Jo de Rio.
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On commence cette revue de presse française en Syrie, où les conflits se sont multipliés depuis 5 ans, notamment à Alep.
Alors que 300 000 personnes tentent toujours de survivre d’y survivre, la ville assiégée est en ce moment l’enjeu d’une bataille majeure, dont l’issue pourrait marquer un tournant dans la guerre, d’après Libération, qui évoque une population «prise au piège» d’un conflit que la communauté internationale «semble incapable d’endiguer». A Alep, rappelle Libé, les civils subissent les combats qui opposent les soldats du régime syrien et leurs alliés –les combattants iraniens et du Hezbollah libanais, mais aussi des miliciens kurdes – soutenus par des frappes de l’aviation russe à une vingtaine de groupes rebelles, certains issus de l’Armée syrienne libre, parfois soutenus directement par les Etats-Unis, pour la plupart islamistes, dont les salafistes nationalistes d’Ahrar al-Sham et les djihadistes du Front Fateh al-Sham, le nouveau nom du Front al-Nosra, qui vient d’annoncer sa rupture avec Al-Qaeda. «Ce que subit depuis d’interminables jours et nuits la population à Alep – mais aussi à Manbij -, entre bavures répétées de la coalition internationale, entre famine et largage de barils toxiques, est presque pire encore que ce que Kobané a enduré», accuse Libération, pour qui la «lassitude» occidentale «fait le jeu de Vladimir Poutine et Bachar al-Assad qui, eux, ne relâchent pas la pression». Le journal s’inquiète d’autant plus que les Etats-Unis vont entrer, à partir du mois de novembre, dans cette «période de flottement» qui précède et suit une élection présidentielle: «la Russie pourrait en profiter pour prendre définitivement l’avantage, prévient Libé, d’autant que la Turquie d’Erdogan, jusque-là alliée de la coalition arabo-occidentale, montre des signes d’émancipation. S’il apparaît difficile d’évaluer l’incertain, on peut quand même se préparer à envisager le pire».
Outre la Syrie, les Etats-Unis viennent d’ouvrir un nouveau front en Libye. D’après le Figaro, les bombardements américains sur la ville de Syrte parviennent à mettre «en grande difficulté» le groupe Etat islamique – également confronté à des revers en Syrie et en Irak. Mais attention, prévient le journal, «ce recul territorial n’empêche pas la multiplication des attaques islamistes partout dans le monde, au contraire: il faut s’attendre à ce que celles-ci soient de plus en plus nombreuses». Et c’est sans compter les franchises que le groupe est parvenu à inspirer, comme Boko Haram au Nigéria – dont l’organisation aurait désigné un nouveau chef, Abou Mosab al-Barnaoui - et dont les raids terrorisent les populations qui vivent sur les rives du lac Tchad. En Afrique, aussi, il faut «fuir Boko Haram», rappelle la Croix, qui raconte que la secte islamiste a entraîné le déplacement de plus de 2,5 millions de personnes dans la région du lac Tchad – une région très difficile à défendre, les armées tchadienne, nigérienne, nigériane et camerounaise se trouvant dans l’impossibilité d’assurer la sécurité de ses centaines d’îles.
Le recul du groupe Etat islamique en Irak et en Syrie ne signifie pas pour autant la disparition de la menace terroriste pour les pays occidentaux - c’est ce que suggère aussi ce papier de Slate, reprenant des révélations du New York Times, sur l’existence d’une cellule secrète du groupe Etat islamique nommée «Emni», qui aurait pour mission de programmer à distance des attaques au-delà de ses territoires, et de renvoyer ses nouvelles recrues dans leur pays d’origine. Tôt ou tard, rappelle l’Obs, l’Europe va devoir se préparer au retour, également, des enfants-soldats formés par l’organisation – ce qu’a rappelé Europol dans son dernier rapport annuel, publié le 20 juillet. Ceux que l es djihadistes appellent les «lionceaux du califat», supposés prendre la relève, sont soit des enfants arrivés en Syrie et en Irak emmenés par des mères ou des pères fanatisés, soit des enfants nés sur les territoires contrôlés par l'organisation. Parmi eux, relève l’Obs, de jeunes Français, dont un petit nombre, une vingtaine, auraient déjà accédé au statut de «combattant», selon des sources du ministère de l'Intérieur..
Un détour par les JO de Rio, pour terminer. De A à Z, l’abécédaire du Figaro vous propose un petit tour d’horizon de ce que vont être ces JO.
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