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"François, pape des bobos ?"

Au menu de cette revue de presse française, mercredi 3 août, les frappes aériennes effectuées par les Etats-Unis en Libye, contre le groupe Etat islamique, les revers subis par cette stratégie en Syrie, les obsèques du père Hamel, les critiques adressées au pape François par la droite de la droite. Et les vacances du gouvernement.

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On commence cette revue de presse française avec ces frappes aériennes menées lundi pour la première fois par les Etats-Unis contre le groupe Etat islamique, à Syrte, en Libye.
D’après le Monde, ces frappes américaines ont été effectuées «à la demande du gouvernement d’union nationale libyen» de Faïez Sarraj - soutenu par l’ONU et les capitales occidentales, et dont l’offensive lancée le 12 mai dernier contre les djihadistes «menaçait de s’enliser». Le quotidien du soir affirme que l’organisation ne contrôle plus que quelques poches en Libye, mais qu’elle oppose toujours une résistance «acharnée» dans le centre de Syrte. «Washington ouvre un nouveau front en Libye», annonce l’Humanité, qui rapporte que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a «salué (hier) la décision des autorités libyennes de faire appel à l’aide internationale». «Cela signifie-t-il que la France s’apprête à intervenir, elle aussi?», demande l’Huma, qui juge qu’«en intervenant de cette manière, dans une Libye encore divisée, les États-Unis jettent de l’huile sur le feu». «Pour que l’aspect militaire fonctionne, il faut que le politique soit fort», prévient Jean-Frabçois Daguzan, dans les colonnes du journal, rappelant qu’«il y a aujourd’hui deux fers au feu en Libye: le gouvernement d’union nationale, reconnu par les Nations unies, mais aussi le gouvernement parallèle de Tobrouk appuyé par l’armée du général Haftar, elle-même soutenue par l’Egypte et les pays du Golfe». «Nous sommes donc dans une course à la légitimité politique», explique ce spécialiste de la Libye, pour qui « e règlement de la crise passera nécessairement par une répartition juste des ressources pétrolières». L’Humanité relève, d’ailleurs, que la Compagnie nationale libyenne de pétrole a annoncé, lundi également, qu’elle s’apprêtait à reprendre les exportations de brut, à l’arrêt depuis plusieurs mois.
Ces frappes aériennes en Libye interrogent d’autant plus, que cette stratégie semble montrer ses limites en Syrie. A Manbij, dans le nord du pays, le groupe Etat islamique résiste et la guerre s’éternise, malgré la multiplication des raids aériens pour la reconquête de ce bastion djihadiste, rappelle le Monde, qui évoque les «bavures en série» de la coalition internationale: au moins 200 civils tués depuis la fin du mois de mai, selon le journal, qui précise toutefois qu’en raison de l'alliance nouée entre les FDS, les forces démocratiques syriennes, à majorité kurde, et le Pentagone, il semble que les Etats-Unis aient réalisé la totalité des bombardements dans cette région. Le Monde fait aussi état de cette réaction d’une part importante de la population à majorité arabe de Manbij, qui accuse les combattants kurdes de fournir à la coalition des coordonnées GPS erronées, «soit par négligence, soit délibérément». «La cœxistence entre les deux communautés, en compétition pour le contrôle du nord de la Syrie, risque d'être houleuse une fois les djihadistes partis», s’inquiète le Monde, auquel le porte-parole des FDS, aurait répondu que l’organisation de l’Etat islamique «se sert des habitants comme boucliers humains».
En France, des centaines de fidèles et de personnalités ont assisté, hier, aux funérailles du père Jacques Hamel, une semaine après son assassinat. «L’A Dieu» au père Hamel a pris la forme d’une messe en grande pompe à la cathédrale de Rouen, d’après la Croix, qui relève le contraste entre cette cérémonie et l’intimité, la discrétion de la messe qu’il venait de célébrer lorsqu’il fut assassiné. Jacques Hamel n’aurait peut-être pas aimé le décorum, mais sans doute se serait-il réjouit de la fraternité partagée hier: «nous voici aussi comme il aurait aimé : prêts à communier, en étant attentifs les uns aux autres, sans exclure personne», a déclaré l’archevêque de Rouen, selon le Figaro, tandis que l’Humanité salue «l’adieu apaisé et fraternel au père Hamel». Ces paroles sont dans la lignée des messages d’apaisement du pape François, qui a aussi refusé d’évoquer les «violences islamiques» sans parler des «violences catholiques» -  un discours qui indigne l’extrême-droite, et gêne une partie de la droite française, qui l’accuse, au mieux, de naïveté, selon l’Obs.
Un mot, pour terminer, des vacances du gouvernement. Le dernier Conseil des ministres a lieu aujourd’hui, mais l’école n’est pas tout à fait finie, rappellent les Echos. Deux Conseils de défense sont programmés dans les 15 jours à venir, l’exécutif va devoir rester sur le qui-vive pendant la trêve estivale. D’après le Parisien, François Hollande part aujourd’hui pour Rio, pour soutenir les sportifs français et défendre la candidature de Paris pour les JO 2024. Quant à ses ministres, je vous épargne le détail de leurs vacances estivales, mais je vous propose de jeter un cil au cahier de vacances concocté par l’Opinion à leur intention.
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