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Le président turc Erdogan a reçu l'ensemble des leaders de l'opposition, lundi, à l'exception notable de Selahattin Demirtas, leader du parti prokurde, pour évoquer les conséquences du coup d'État manqué du 15 juillet.

Alors que des purges tous azimuts se poursuivent en Turquie, Recep Tayyip Erdogan, dans un rare geste d’unité, a eu un entretien de près de trois heures, lundi 25 juillet, sur les conséquences du coup d'État manqué du 15 juillet avec des chefs de l'opposition, dont le dirigeant du parti CHP, Kemal Kiliçdaroglu.

Ce dernier, qui avait juré qu'il ne mettrait jamais les pieds au palais présidentiel, en est ressorti en se déclarant satisfait de cet "entretien positif [pour la] normalisation", sur la télévision NTV, au lendemain d'une manifestation monstre à Istanbul en faveur de la démocratie,

Le président Erdogan avait aussi invité le chef du Parti de l'action nationaliste (MHP, droite), Devlet Bahceli. En revanche, celui du HDP prokurde, Selahattin Demirtas, régulièrement qualifié de "terroriste" par le président, n'avait pas été convié.

Turkish Airlines licencie 211 personnes

Par ailleurs, lors d'une nouvelle descente de police, lundi, 40 suspects de l'académie militaire d'Istanbul ont été arrêtés, a annoncé l'agence progovernementale Anadolu. Et 31 universitaires, dont des professeurs, ont été placés en garde à vue à l'issue de coups de filet dans des milieux supposés gulenistes d'Istanbul, a indiqué Dogan.

La purge s'est également étendue à la compagnie nationale Turkish Airlines. Le fleuron du transport aérien turc a annoncé le licenciement de 211 employés en raison de leurs liens allégués avec Gülen.

Dans un communiqué, la compagnie aérienne affirme que ses employés ont été renvoyés pour cause d'inefficacité, de performances médiocres et en raison de leurs liens avec le mouvement de Fethullah Gülen, le prédicateur en exil aux États-Unis accusé par Ankara d'être l'instigateur du putsch avorté.

Depuis la tentative de coup d'État, plus de 13 000 personnes ont été placées en garde à vue, 5 800 en détention et près de 50 000 fonctionnaires suspendus ou limogés dans le cadre de la plus vaste purge depuis l'arrivée de Recep Tayyip Erdogan au pouvoir en 2003.

Avec AFP et Reuters