La Première ministre britannique, Theresa May, poursuit sa tournée européenne à Paris, jeudi, où elle rencontrera François Hollande pour discuter du Brexit. La veille à Berlin la veille, elle s'est entretenue avec une Angela Merkel compréhensive.
Après s'être efforcée de rassurer l'Allemagne, où elle s'est rendue mercredi, la Première ministre britannique, Theresa May, se rend en France, jeudi 21 juillet, pour rencontrer François Hollande avec qui elle discutera des conséquences d'une sortie de son pays de l'Union européenne.
Le Royaume-Uni ne demandera pas la sortie de l'UE "avant la fin de l'année", a annoncé Theresa May à Angela Merkel, qui s'est dite prête en retour à attendre que Londres arrête "une position de négociation bien définie".
Theresa May, qui avait annoncé avant sa tournée que son pays renonçait à la présidence tournante de l'UE, a également déclaré qu'elle souhaitait maintenir de solides relations bilatérales avec Berlin et le reste de l’Europe. "[Cette visite] souligne mon engagement personnel à établir un partenariat puissant et constructif [...], un partenariat qui sert les intérêts des peuples allemand et britannique", a-t-elle déclaré.
"Je veux aussi dire clairement, ici aujourd'hui et dans le reste de l'Europe dans les semaines à venir, que nous ne nous détournons pas de nos amis européens", a-t-elle ajouté.
La France entend surtout porter un message ferme sur un autre volet : s'il semble acceptable de donner "quelques mois" à la Première ministre pour notifier officiellement Bruxelles du départ britannique, comme c'est la règle, il n'est pas question d'un "statut spécial" qui entraînerait de longues négociations.
"La pression est sur le Royaume-Uni, c'est lui qui s'est mis dans cette situation"
"Le Royaume-Uni ne peut pas dire : ‘voilà ce qui m'intéresse dans la relation avec l'UE et voilà ce que je ne veux pas, et donc on va essayer de configurer un nouvel accord’, ça, ce n'est pas possible", résume un diplomate. "Il faudra choisir parmi les différentes options qui existent", par exemple sur un modèle norvégien relativement intégré, ou celui de la Suisse, plus distendu.
Les 27 apparaissent en position de force : la City a cruellement besoin d'un "passeport financier" européen pour ses établissements pour rester la première place financière européenne.
"La pression est sur le Royaume-Uni, c'est lui qui s'est mis dans cette situation. S'il y a eu un changement de gouvernement et à la tête des conservateurs, c'est bien que la pression est sur lui", note une source diplomatique.
François Hollande, Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, qui ont appelé le 27 juin à Berlin à une "nouvelle impulsion" pour l'Europe, doivent se retrouver le 22 août en Italie.
Au premier rang des priorités de la France : renforcer la coopération européenne sur la sécurité et la défense, alors qu'avec le départ du Royaume-Uni s'éloigne le premier budget militaire national de l'UE. Sur le volet économique, les efforts français portent notamment sur une "harmonisation fiscale et sociale". Un serpent de mer dans l'histoire récente de l'UE.
Avec AFP et Reuters