!["Dopage d’État en Russie" : Moscou va suspendre les responsables "Dopage d’État en Russie" : Moscou va suspendre les responsables](/data/posts/2022/07/21/1658415749_Dopage-d-Etat-en-Russie-Moscou-va-suspendre-les-responsables.jpg)
Après la publication lundi d'un rapport accablant démontrant l'existence d'un système de dopage des athlètes russes, le Kremlin a annoncé qu'il allait suspendre tous les mis en cause.
Une ingérence "dangereuse" de la politique dans le sport. Le Kremlin a vivement dénoncé le rapport McLaren, commandé en mai par l'Agence mondiale antidopage (AMA), et rendu public lundi 18 juillet. Le document accuse la Russie d'avoir mis en place, dès 2011, un "système de dopage d'État sécurisé", "dirigé, contrôlé et supervisé" par le ministère des Sports, "avec l'aide active du FSB, les services secrets russes".
Tout en dénigrant un document "basé sur le témoignage d'un seul homme", le Kremlin a annoncé vouloir suspendre tous les responsables russes mentionnés dans le rapport. Alors que la question de la participation de la Russie aux JO de Rio se pose désormais, Moscou a affirmé lundi l'attachement de la Russie aux "valeurs" des Jeux olympiques et s'est même dit prête à "coopérer".
Le rapport du juriste canadien Richard McLaren démontre qu'entre le 10 septembre et le 10 décembre 2014, soit dans la période précédant les Jeux de Sotchi, au moment où sont pratiqués les contrôles ciblés, les échantillons stockés dans le laboratoire de Moscou ont été échangés.
L'Agence mondiale antidopage a appelé à "un changement de culture" en Russie
WADA Publishes Independent McLaren Investigations Report: https://t.co/R20aLddaL1
— WADA (@wada_ama) 18 juillet 2016"Le personnel du laboratoire de Moscou n'avait pas le choix quant à son implication dans ce système (...) qui permettait aux athlètes russes de participer à des compétitions malgré l'utilisation de produits dopants", peut-on lire dans le document d’une centaine de pages.
Un système instauré dès 2011
Selon le rapport, le ministre des sports Vitaly Moutko contrôlait ces opérations… avec l'assistance des services secrets russes. Ce "système d'escamotage des échantillons positifs" aurait été instauré dès 2011 par la Russie et aurait duré jusqu'en août 2015. Les bénéficiaires ? Des athlètes russes de nombreux sports olympiques d'été et d'hiver lors de toutes sortes de compétitions internationales organisées en Russie.
"À la fin des Mondiaux de Moscou (en 2013), le laboratoire (de Moscou) a mis de côté des échantillons positifs qui devaient être échangés, puis a enlevé les bouchons (de ces échantillons) et a remplacé l'urine ‘sale’ avant que les échantillons ‘propres’ ne soient envoyés à un autre laboratoire, sur instruction de l'IAAF", indique encore le document.
Après avoir rendu public le rapport, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a appelé à exclure la Russie de tous les événements sportifs internationaux, y compris des JO de Rio. L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) semble sur la même ligne : "la question de la participation des sportifs russes aux jeux Olympiques de Rio est clairement posée", a réagit l'agence lundi.
Avec AFP