Un camion a foncé sur la foule agglutinée sur la Promenade des Anglais à Nice, où les gens étaient venus assister au feu d'artifice du 14 juillet. Un événement traditionnellement familial, qui a fait de nombreuses victimes dont des enfants.
D'abord, les attentats de janvier 2015, qui ont laissé le pays abasourdi par les moyens déployés par des terroristes pour supprimer les journalistes d'une rédaction puis s'attaquer à une supérette cacher.
Ensuite, les événements de novembre 2015, qui ont choqué de nouveau, cette fois parce qu'ils visaient simultanément plusieurs lieux de Paris et ont particulièrement touché la jeunesse pendant que l'attaque au Stade de France, elle aussi, prenait pour cible des inconnus.
Et maintenant, l'attaque de Nice, jeudi 14 juillet – une soirée bon enfant, sur la Promenade des Anglais où le traditionnel feu d'artifice de la fête nationale réunit toujours une foule familiale. Un nouveau symbole.
"Il y avait des bébés, tu te rend compte, des bébés ont été massacrés!" raconte en anglais une touriste qui était sur les lieux hier. #Nice
— Marie-Estelle Pech (@MariestellPech) 15 juillet 2016
Fête nationale, symbole de la République
Cette attaque, "dont le caractère terroriste ne peut être nié" selon François Hollande, se paye à sa façon une nouvelle portée symbolique. "La France a été attaquée le jour de sa fête nationale", a poursuivi le président de la République dans son discours, un "symbole de liberté".
"Un symbole de la France laïque et démocratique", ajoute Claude Moniquer de l'ESISC (Centre européen pour le renseignement stratégique et la sécurité) sur France 24.
Le feu d'artifice, un événement familial auquel ont assisté de nombreux enfants
"Il y avait des enfants, des parents... Ce devait être une soirée sympathique", se désole également un Niçois interrogé par France 24. Selon Nice matin, 54 enfants ont été admis à l'hôpital Lenval, à Nice, depuis jeudi soir.
la majorité des enfants perdus dans le mouvement de foule sont à la caserne Auvare retweetez s'il vous plaît #Nice06 #Nice #NiceFindPeople
— Recherche NICE (@SosNICE1407) 15 juillet 2016
Entre ceux qui sont blessés et ceux qui sont perdus par leurs parents, les enfants sont les victimes inédites de cette terrible attaque. "Une dizaine" d'enfants comptent parmi les victimes de l'attaque, a fait savoir Christian Estrosi, président du Conseil régional de PACA.
Nice, promenade des anglais ce soir.
La désolation.
L'abominable.
L'imaginable. pic.twitter.com/Z3AuXbBHRg
— Christophe Cirone (@Cirone06) 14 juillet 2016
J'ouvre les yeux sur cette horreur, un soir de fête populaire. Je pense aux familles, aux enfants, à l'innocence et à l'été assassinés #Nice
— Stéphanie Loire (@Stephloire) 15 juillet 2016
Je pensais avoir vécu le pire avec le bataclan , mais un feu d artifice avec des enfants ... #consterné #PortesOuvertesNice
— Julien Courbet (@courbet_julien) 14 juillet 2016
C'est après 2 kilomètres de course folle que le conducteur du camion a finalement été abattu. Très artisanal et facile à organiser, le mode opératoire utilisé semble faire écho à un mot d'ordre, qui circule depuis 2010 mais "a été remis sur le devant de la scène le mois dernier" selon RTL.fr, qui cite "un message sur les comptes jihadistes" qui a beaucoup a circulé sur la Toile : "Si vous n'êtes pas capable d'utiliser des armes, d'en trouver, utilisez tout ce qui vous passe sous la main".
L'attaque à la voiture ou au camion est en effet un moyen redoutable pour s'en prendre à une foule anonyme.
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