La presse internationale se penche sur rapport Chilcot, publié le 6 juillet, qui accable Tony Blair lors de son engagement en Irak en 2003. La presse britannique s’est emparée de l’enquête qui a duré sept ans et, ce matin, elle n’est pas tendre avec l’ancien Premier Ministre. "The Times", journal conservateur, parle de la guerre privée de Tony Blair, en s’appuyant sur cette déclaration sans équivoque à George W. Bush : "I’ll be with you whatever" (je serai avec vous quoiqu’il arrive). "The Telegraph", lui, se moque de l’ancien leader travailliste en citant sa défense, hier, lors d'une longue intervention télévisée : "Désolé… mais si c’était à refaire, je prendrais la même décision !"

"The Sun" , le tabloid du groupe de presse de Rupert Murdoch, qui avait fait campagne pour la guerre en Irak, titre "Weapons of Mass Deception", soit "Les armes de déception massive". Il fait allusion aux armes de destruction massive, motif officiel de l’invasion en Irak. Des armes que l'on n’a jamais trouvées ! Enfin, "The Spectator" analyse la défense de Tony Blair, surdoué de la politique devenu paria international. D’après le magazine de droite, "Tony Blair n’est pas un menteur mais plutôt un croyant, ce qui le rend dangereux". Naïf, l’ancien Premier ministre a cru qu’il pourrait exporter la démocratie et le libéralisme en Irak mais c’était mal connaître la situation sur le terrain. L’auteur termine avec cette conclusion : à l’époque déjà, le 10 Downing Street ne savait pas ce qu’il faisait…

Pour le quotidien saoudien, "Asharq al-Awsat", ce rapport arrive bien tard, treize ans après l’invasion. Il arrive alors que le Royaume-Uni est en plein Brexit, que l’Irak doit faire face aux attentats et continuer la guerre contre le groupe État Islamique et que les musulmans fêtent la fin du Ramadan… En conclusion, le Moyen-Orient affronte de nouvelles problématiques, même si la guerre en Irak a favorisé le développement du terrorisme dans le pays, la région et jusqu-en Europe. Aux États-Unis, "The New York Times" appuie les critiques qui visent Tony Blair. Il affirme que la dévotion de l’ancien Premier ministre envers les Américains pèse maintenant sur la politique extérieure du Royaume-Uni. Les Britanniques sont devenus méfiants, échaudés par la guerre en Irak…  C’est l’une des raisons pour lequelles ils ont pris leur temps pour rejoindre la coalition internationale en Syrie contre les jihadistes.

La Syrie où se déroulent d’étranges mariages, comme le révèle "The Wall Street Journal". Sur la photo, deux jeunes femmes qui se sont mariées en l’absence de leurs époux... Pourquoi ? Parce que leurs promis se trouvent actuellement en Allemagne. La guerre en Syrie a conduit beaucoup d’hommes à fuir à l’étranger. Soit parce que leur vie était en danger, soit pour trouver un travail qui leur permette de faire vivre leur famille, restée au pays. En Syrie, comme en France pendant la Première Guerre mondiale, les femmes qui étaient autrefois cantonnées au foyer, remplacent désormais les hommes dans la sphère publique. Elles servent dans les magasins et les restaurants et remplissent les bancs de l’université. Le mariage, ce n’est donc pas pour tout de suite !

Enfin, on termine en bande dessinée avec la collection Marvel, qui change les visages de ses super héros. Le prochain Iron Man, homme de fer, sera une jeune fille noire super intelligente, nommée Riri Williams, d’après "The Washington Post". Marvel continue sa politique de représentation des différentes communautés avec des héros des deux sexes aux origines latinas, asiatiques ou africaines. Mais tout le monde ne se réjouit pas pour autant.. Sur Twitter notamment, on regrette le manque d’auteurs féminins ou issus de la diversité. Car si les héros de Marvel prennent de plus en plus de couleur, ceux qui les dessinent restent bien des hommes blancs, comme ça a été toujours le cas !