Quelque 8 400 soldats américains seront maintenus en Afghanistan jusqu'au début de 2017, date du départ de Barack Obama de la Maison Blanche. "Les Taliban restent une menace", a justifié le président américain mercredi.
Le président américain, Barack Obama, a annoncé, mercredi 6 juillet, le maintien de 8 400 soldats en Afghanistan jusqu’au début de 2017. Une date butoir qui correspond à la fin de son deuxième mandat et qui permettrait à son successeur à la Maison Blanche de continuer à combattre la menace terroriste dans le pays, a-t-il expliqué.
Si la vaste intervention militaire déclenchée après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis s'est officiellement achevée fin 2014, Barack Obama, élu en 2008 sur la promesse de mettre fin aux deux guerres d'Irak et d'Afghanistan, a été contraint d'ajuster à plusieurs reprises le calendrier de retrait des troupes.
"Les Taliban restent une menace"
Jusqu'ici, Washington s’était engagé sur le maintien en 2017 de 5 500 soldats sur un petit nombre de bases, parmi lesquelles Bagram (près de Kaboul), Jalalabad (est) et Kandahar (sud). "Les Taliban restent une menace [...] Les forces de sécurité afghanes ne sont pas encore aussi fortes qu'elles devraient l'être", a ainsi justifié le président lors d'une déclaration depuis la Maison Blanche en présence du chef du Pentagone, Ashton Carter, et du chef d'état-major inter-armées, le général Joe Dunford.
"Les missions étroites fixées à nos troupes ne changeront pas [...] mais maintenir nos troupes à ce niveau spécifique nous permettra d'apporter un soutien adapté aux forces afghanes pour leur permettre de continuer à s'améliorer", a précisé Barack Obama à la veille de son départ pour la Pologne où il participera au sommet de l'Otan.
Début juin, l'administration Obama s'était résolue à donner un coup de main militaire au gouvernement afghan en laissant plus de marges de manœuvre aux forces américaines pour intervenir dans les combats contre les insurgés, même si elles restent officiellement cantonnées à la mission de conseil et d'assistance des forces afghanes. Elles pourront ainsi envoyer plus facilement les avions américains appuyer les troupes afghanes dans les combats contre les Taliban.
"La décision que je prends aujourd'hui permettra à mon successeur de s'appuyer sur des fondations solides pour continuer à enregistrer des progrès en Afghanistan et d'avoir la flexibilité nécessaire pour répondre à l'évolution de la menace terroriste", a poursuivi le président américain. "Je ne laisserai pas l'Afghanistan être utilisé comme un repaire pour terroristes", a-t-il martelé, reprenant une formule qu'il a utilisée par le passé à de nombreuses reprises.
Avec AFP