Deux proches de Salah Abdeslam que détenaient les autorités belges ont été remis mercredi à la France. Mohamed Amri et Ali Oulkadi sont accusés d'avoir aidé le suspect-clé des attentats du 13 novembre dans sa cavale.
Deux hommes accusés d'avoir aidé Salah Abdeslam dans sa cavale ont été remis, mercredi 6 juillet, aux autorités françaises, a indiqué le parquet fédéral belge. Mohamed Amri et Ali Oulkadi ont été livrés à la justice française en exécution du mandat d'arrêt européen délivré à leur encontre par les juges d'instruction parisiens en charge de l'enquête sur les attentats du 13 novembre, dont Salah Abdeslam est le seul suspect-clé encore vivant.
La justice belge avait donné en juin son feu vert à leur transfèrement vers la France. Mohammed Amri, 27 ans, est soupçonné d'avoir ramené en voiture Salah Abdeslam à Bruxelles quelques heures après les attentats, en compagnie de Hamza Attou, qui a lui été transféré la semaine dernière en France.
Mohamed Amri avait été a été interpellé dès le 14 novembre dans la commune bruxelloise de Molenbeek, d'où sont originaires plusieurs des personnes impliquées dans les attentats de Paris. Quant à Ali Oulkadi, 31 ans, un Français de Molenbeek, il avait véhiculé Salah Abdeslam dans Bruxelles le lendemain des attaques, selon son avocat.
Le 9 juin, la justice belge avait également donné son feu vert au transfèrement vers la France d'un autre suspect-clé des attentats de Paris, Mohamed Abrini, lui aussi visé par un mandat d'arrêt européen émis par les juges d'instruction français. Toutefois, ce dernier ne sera pas livré à la France "dans l'immédiat", étant également inculpé en Belgique pour sa participation aux attentats qui ont fait 32 morts le 22 mars à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles.
Mercredi, la cour de cassation belge a rendu un arrêt qui pourrait provoquer de nouveaux délais dans l'exécution du transfert de Mohamed Abrini. Elle a invalidé une partie de la décision, qui doit être réexaminée par la cour d'appel de Bruxelles, portant sur le lieu où il devra purger sa peine. La cour de cassation a cependant validé la mise en œuvre du mandat d'arrêt et donc le feu vert donné par les juges à son transfert en France.
Avec AFP