Oui, son nom n’est pas ce qu’il y a de plus moderne. Mais pardonnons-le, car pour sa première édition, on peut dire que Viva Technology, organisé par Publicis et le groupe Les Échos, a mis le paquet : sur trois jours se seront au total réunis près de 5 000 start-up et 400 intervenants pour plus de 300 conférences sur 8 scènes. Ça fait beaucoup de chiffres, et pour la peine, on vous en donne un dernier : 12 millions d’euros, soit le coût de ce grand parc d’attractions de l’innovation.

Réservé aux pros et aux journalistes durant ses deux premiers jours, le salon ouvre enfin ses portes au public ce samedi. Que vous soyez technophile, sensible à l’univers start-up ou tout simplement curieux de savoir à quoi va ressembler le monde de demain, on vous conseille le détour. L’événement se tient au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, ouvre ses portes de 9h à 19h et coûte 15 euros si vous achetez vos billets en ligne (10 euros en tarif réduit) et 20 euros sur place.

Mais parce que c’est immense et que l’on peut passer à côté de pas mal de choses chouettes, on vous donne les spots incontournables du salon.

La Google Car

Bon, en vrai, vous pourrez difficilement passer à côté, tout simplement parce qu’elle exposée juste devant l’entrée. C’est évidemment la star du salon, étant donné que c’est la première fois que le prototype de voiture autonome de Google sort du territoire américain. Autant dire que le fait qu’elle ait choisi la France comme destination pour son baptême de l’air est vécu comme une véritable fierté par les organisateurs du salon et l’équipe de Google France.

Vous pourrez donc admirer son intérieur très épuré, sans volant ni tableau de bord, et sa petite bouille d’insecte. En revanche, vous n’obtiendrez pas beaucoup plus d’infos sur elle que l’on ne sait déjà? Vous ne la verrez pas non plus rouler, étant donné que l’Europe ne figure pas encore à la liste des territoires "mappés", une caractéristique indispensable pour que le véhicule puisse se déplacer sans l’aide d’un humain.

Le casque de réalité virtuelle Playstation VR

C’est "le" test à effectuer sur le salon, à condition de ne pas avoir peur de s’afficher en public (ce qui fut mon cas). Explications : on vous pose le fameux casque de VR signé Sony – disponible en précommande mais qui ne sera livré qu’en octobre 2016 – sur la tête, on vous demande quel jeu ou quelle simulation vous souhaitez expérimenter, et c’est parti pour quelques minutes d’absence totale de contrôle sur l’image que vous donnez de vous-même à la file d’attente qui scrute le moindre de vos mouvements. Pour ma part, j’ai choisi de me retrouver immergée dans des fonds marins, et j’ai perdu toute notion de dignité au moment où un énorme requin blanc m’a attaquée à plusieurs reprises, me retrouvant prostrée et à deux doigts d’envoyer balader ledit casque.

Plus sérieusement, c’est fun, c’est donc une expérience à vivre en avant-première et ce n’est pas trop perturbant : en effet, le motion sickness (soit la sensation de nausée qui peut résulter de l’expérience de la VR) est moindre avec le PlayStation VR, ceci étant dû au fait que l’on peut assez bien se repérer dans la zone de 5m2 qu’il génère virtuellement devant nous. 

Le Phab2 Pro de Lenovo

Tout premier smartphone équipé de la technologie de réalité augmentée Tango de Google – qui consiste en la cartographie et en la reproduction virtuelle ce que nous sommes en train de filmer –, cette "phablette", en démo sur le stand du constructeur chinois, ne sera en vente en France qu’à partir de la rentrée au prix de 499 euros. Vous pourrez donc vous faire une idée plus précise de ce à quoi ressemble la réalité augmentée abordable à la sauce Google, en intégrant par exemple des dinosaures ou de la signalétique à votre environnement.

L’appareil en lui-même est d’ailleurs plutôt agréable à admirer, avec ses 6,4 pouces d’écran et sa jolie coque métallique dorée.

Le jeu de simulation de course au stand PMU

Je vous le dis tout de suite, l’attraction n’a rien de révolutionnaire, mais elle a le mérite d’être très drôle. Si vous êtes venus à plusieurs (oui, parce que seul, vous risquez de vous sentir… seul), vous allez donc concourir contre l’un de vos acolytes. Assis sur un semblant de cheval, face à un écran, il s’agira de reproduire les mouvement du cavalier et d’être le plus rapide de la course. Un genre de Mariokart équestre, avec les mouvements de cuisses et de bassin à en plus.

Attention : ça crève, au point de laisser des courbatures. Mais ceci est sûrement très subjectif, en fonction de votre régularité à faire du sport.

Tilt Brush, le "Paint" de la réalité virtuelle

Oui, oui, encore de la réalité virtuelle. Mais figurez-vous que celle-ci est un poil spécifique, puisqu’il s’agit d’une application de création plastique développée par Google. Équipé d’un HTC Vive sur la tête, vous aurez, grâce à deux manettes, une palette dans une main et un pinceau dans l’autre. En effectuant de "vrais" mouvements, vous serez donc libre, après avoir choisi votre outil (brosse, pinceau, lance-flammes…), votre couleur et votre texture (peinture à l’huile, aquarelle, flocons de neige…), de laisser parler votre imagination. Ce qui est d’autant plus amusant, c’est qu’il est possible de rentrer littéralement "dans" son œuvre et de s’y promener, changements de perspectives à l’appui.

L’expérience est ludique et franchement convaincante, bien qu’il y ait de fortes chances que vous réalisiez quelque chose de moche (il faut un peu de temps pour prendre l’outil en main). Vous vous en rendrez d’autant plus compte une fois votre casque oté, votre "œuvre" étant retransmise en direct sur un écran.

Mais aussi…

• Pepper, le robot de Softbank qui, peut-être, vous fera une petite danse sur du Pharrel Williams
• Le rollercoaster en VR du stand PMU, à faire assis, à plusieurs
• Les nombreuses conférences et tables rondes, dont le programme est disponible ici

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