Alors qu'une nouvelle manifestation a lieu mardi, les organisations syndicales opposées à la Loi travail sont reçues par le conseiller social de l'Élysée pour remettre les résultats de la votation citoyenne qu'elles ont organisée.
Les opposants à la Loi travail vont à nouveau battre le pavé mardi 28 juin, jour de vote du texte au Sénat et à la veille de rencontres avec Manuel Valls pour tenter de trouver une issue à la crise.
À Paris, la manifestation partira de Bastille à 14 h, direction place d'Italie. Rien à voir avec le trajet ultra court, sur une boucle, aux alentours de Bastille le 23 juin, imposé par le gouvernement, après les violences intervenues le 14 juin. Pour éviter tout débordement, la préfecture de police de Paris a mobilisé 2 500 policiers.
Un peu plus tôt dans la journée, des représentants de la CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, UNL, FIDL seront reçus à 10 h par le conseiller social du président de la République, Michel Yahiel, pour remettre l'annonce des résultats de la votation citoyenne contre la Loi travail organisée ces dernières semaines, notamment dans les entreprises.
Un vote au Sénat
La journée sera aussi marquée par le vote du texte au Sénat, à majorité de droite, à 18 h. Dans cette version réécrite dans un sens beaucoup plus libéral que celui sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité en première lecture à l’Assemblée, le verrou des 35 heures a sauté, la généralisation de la garantie jeunes a été supprimée, le compte personnel d'activité a été partiellement vidé et le plafonnement des indemnités prudhommales (à 15 mois de salaires) rétabli.
Ce vote a lieu à la veille d’une rencontre mercredi et jeudi entre le Premier ministre et les organisations syndicales et patronales sur la Loi travail pour "faire le point". "Ce qui est très clair, c'est que ce n'est pas l'ouverture d'une série de négociations", a-t-on toutefois précisé dans l’entourage de Manuel Valls.
Le Premier ministre et la ministre du Travail Myriam El Khomri apporteront à cette occasion des réponses aux partenaires sociaux, notamment à ceux qui ont remis des propositions au gouvernement, comme la CFDT, la CGT et FO, ajoute-t-on à Matignon.
Mais ces réponses feront apparaître "qu'il reste des désaccords", notamment sur la place respective des accords de branche et des accords d'entreprise, qui constitue à la fois un des points clefs du texte et l'un des plus contestés.
D'ores et déjà, les syndicats ont prévenu qu'ils poursuivraient en juillet, voire en septembre, leur mobilisation, qui en est à son onzième jour mardi depuis mars, si le gouvernement ne bouge pas.
Avec AFP et Reuters