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La présidente du Front national Marine Le Pen ainsi que son allié au sein du Parlement européen le député d’extrême droite néerlandais Geert Wilders ont réclamé vendredi un référendum sur la sortie de l’UE dans leur pays et les autres États de l'UE.
Les eurosceptiques ont crié victoire, vendredi 24 juin, après l’annonce des résultats du référendum britannique, en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). Plusieurs responsables de partis situés aux extrémités de l’échiquier politique se sont félicités du Brexit annoncé. Certains ont même appelé à un référendum similaire dans leur propre pays.
"Maintenant, c’est à notre tour"
En France, la présidente du Front national – et députée européenne –, Marine Le Pen, a ainsi salué sur Twitter une "victoire de la liberté", réclamant "le même référendum en France et dans les pays de l’UE".
Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 24 juin 2016Aux Pays-Bas, le député d'extrême droite Geert Wilders lui a emboîté le pas et a exigé une consultation populaire sur un "Nexit", une éventuelle sortie néerlandaise de l’UE. Alors que son parti est invariablement placé en tête des sondages, il assure qu'il se chargera lui-même d’organiser ce référendum s'il devient Premier ministre après les élections générales de mars 2017.
En Italie, Matteo Salvini, dirigeant du parti eurosceptique et anti-immigration de la Ligue du Nord, a salué sur Twitter le "courage des citoyens libres" face aux "mensonges, menaces et chantages" : "Merci Royaume-Uni, maintenant, c'est à notre tour."
L’Italie, comme la France et les Pays-Bas, compte parmi les six pays fondateurs de l'Union européenne. Une éventuelle sortie de l’UE de l’un de ces trois pays porterait un coup plus terrible encore au projet européen.
Les extrêmes droites danoise, allemande et autrichienne ont aussi profité de la dynamique du Brexit pour accabler l’UE ou demander un référendum. Beatrix von Storch, une dirigeante du parti populiste allemand de l’AfD, a par exemple appelé à la démission de Jean-Claude Juncker et Martin Schulz, respectivement présidents de la Commission et du Parlement européens.
L’extrême gauche aussi
Mais l’instrumentalisation du Brexit n’a pas été l’apanage des représentants de l’extrême droite. Jean-Luc Mélenchon, en France, en a profité pour souligner le besoin de réforme au sein de l’UE : "L'Union européenne, on la change ou on la quitte", a-t-il lancé, appelant à la "sortie des traités européens".
Le président du Parti de gauche suédois, Jonas Sjöstedt, a également appelé son gouvernement à "renégocier" ses conditions d'adhésion à l'Union, afin de "réduire le pouvoir de l'UE".
Avec AFP