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Les 28 pays de l’UE d’accord pour prolonger les sanctions contre la Russie

Les 28 pays de l’Union européenne ont approuvé mardi la prolongation pour six mois des sanctions économiques contre la Russie. Elles touchent notamment des banques et des entreprises pétrolières et de défense russes.

Les 28 ambassadeurs des pays de l’Union européenne ont approuvé mardi 21 juin la prolongation des sanctions contre la Russie pour six mois. Elles avaient été décrétées à l'été 2014 pour son implication présumée dans le conflit ukrainien.

La décision formelle doit encore être prise pour reconduire jusqu'au 31 janvier 2017 ces sanctions qui arrivent à échéance fin juillet. Elles touchent notamment des banques et des entreprises pétrolières et de défense russes, et ont lourdement pénalisé l'économie de la Russie, qui a en retour décrété un embargo sur les importations agro-alimentaires de l'UE.

Initialement, les Européens prévoyaient d'adopter définitivement ces sanctions vendredi prochain, afin de régler la question avant l'important sommet des chefs d'État et de gouvernement les 28 et 29 juin à Bruxelles, prioritairement consacré aux suites du référendum britannique sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE.

"Unique instrument" pour faire pression sur Moscou

En visite à Paris, le président ukrainien Petro Porochenko a martelé mardi qu'il n'y avait "pas d'alternative" à ces sanctions qui ont durablement empoisonné les relations entre Bruxelles et Moscou. Petro Porochenko a fait valoir qu'elles étaient "l'unique instrument" disponible pour faire pression sur la Russie et la contraindre à respecter les accords de paix de Minsk.

Lundi, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, avait estimé que les conditions n'étaient "pas remplies" à l'heure actuelle pour envisager une levée des sanctions européennes contre la Russie.

Fin mai, son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier avait lui aussi jugé possible une levée "graduelle" des sanctions en cas de progrès dans l'application des accords de paix.

Les Européens ont aussi décrété des sanctions spécifiques à la Crimée, annexée par la Russie en mars 2014, y interdisant tout investissement, activité touristique ou l'importation des produits de la péninsule vers l'Europe.

Avec AFP