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Une mission périlleuse est en cours pour tenter de sauver un scientifique gravement malade coincé en Antarctique

Une mission ultra-risquée est en cours pour tenter de secourir un scientifique gravement malade, en mission pendant tout l'hiver dans la base de Admunden-Scott, dans le sud de l'Antarctique.

Il fait actuellement 50 degrés en-dessous de zéro dans le sud de l’Antarctique. La cinquantaine de scientifiques qui passent l’hiver dans la station de recherche américaine Admunden-Scott n’ont pas vu la lumière du jour depuis plus de trois mois.

Les vols vers le continent ne reprendront qu’en octobre, et pourtant l’un des membres de l’équipe ne peut plus se permettre d’attendre.

La "National Science Foundation" – l'équivalent du CNRS français aux États-Unis – a annoncé mardi 14 juin qu’une mission a été lancée pour secourir un des scientifiques de la base, gravement malade.

Une opération à haut risque

Les deux avions "Twin Otter" de la compagnie canadienne Kenn Borek sont partis le 14 juin et arrivés à Punta Arenas, au Chili, le 18 juin. À leur bord : un pilote, un co-pilote, un ingénieur et un médecin.

Twin Otter: workhorse of the Antarctic summer, designed for the Canadian north by de Havilland Aircraft in the 1960s pic.twitter.com/uo1lR3b0HI

— The Antarctic Report (@AntarcticReport) 20 juin 2016

Les deux appareils, capables de résister à des températures extrêmes, attendent que le temps soit favorable pour survoler les mers agitées de l’océan austral qui les séparent encore de l’Antarctique.

#AGUNSA & #KENNBOREKAIR MedEvac from South Pole, Antarctica...

Une photo publiée par @ClaudioBCh (@claudiobch) le 18 Juin 2016 à 4h58 PDT

Une fois arrivés à la base anglaise de Rothera, au nord du pôle Sud, un des deux avions restera en stationnement tandis que l’autre s’élancera quelques 2 500 kilomètres plus au sud pour rapatrier le malade.

@JimWilke hi Jim. Yes, the aircraft will depart tomorrow to Antarctica -> Rothera -> South Pole. Cheers #AGUNSA #KENNBOREKAIR

— Claudio Bobadilla Ch (@ClaudioBCh) 19 juin 2016

L’opération, particulièrement risquée, est la troisième en 60 ans d’histoire de la station Admunden-Scott. Ce traitement d’exception est réservé aux cas d’extrême urgence, et nombreux sont les scientifiques ayant dû patienter de longs mois.

En 1999, une docteur américaine séjournant à la base avait découvert une tumeur cancéreuse dans son sein droit. Faute de vols reliant le continent – n’ayant lieu qu’entre février et octobre –, elle avait dû pratiquer elle-même sa biopsie et de la chimiothérapie avant d’être rapatriée six mois plus tard, quand la météo le permettait.

Pour suivre l'avancement de la mission, rendez-vous sur la page Facebook du département des programmes polaires de la National Science Foundation américaine.  

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