
Au menu de cette revue de presse française, lundi 20 juin, le débat sur le Brexit, qui a lieu dans trois jours. L’annonce d’une primaire au sein de la gauche "de gouvernement" pour 2017. Et la multiplication des candidatures à la présidentielle.
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À la une de la presse française, lundi matin, le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l’UE. Après une trêve en hommage à la député assassinée Jo Cox, la campagne électorale a repris, hier soir.
"In or out?", titre Les Échos, qui rapporte que les partisans du "in" reprennent espoir après la publication de deux sondages indiquant une légère remontée des intentions de vote en faveur du maintien, même si l’écart reste très faible avec le "out". Les Britanniques sont toujours extrêmement partagés, voire indécis. Rester ou partir, "telle est la question", écrit la Croix, en évoquant un référendum dont l’issue sera, quoi qu’il arrive, "l’incertitude" - tant il est très probable que la victoire de l’un ou l’autre camp "se jouera à peu de chose", et qu’il "n’y aura pas de domination évidente d’un camp sur l’autre" - or "la démocratie, rappelle la Croix, ne se résume pas à la loi de la majorité, elle demande aussi le respect de la minorité" - "il faudra beaucoup de créativité pour gérer une telle situation, tant de la part des forces politiques britanniques que de tout le reste de l’Union européenne", prévient le journal. "Le Royaume-Uni retient son souffle", titre le Figaro, en évoquant une campagne qui "a tourné autour de deux registres, la peur et la raison", les "brexiters" "jouant sur la crainte des Britanniques d’être débordés par des populations allogènes, de perdre leur identité". Une peur à laquelle les pro-Européens (auraient opposé) "la rationalité économique" et les mises en garde contre "le grand saut dans le vide".
L’Europe, elle aussi, "retient son souffle", d’après l’Opinion. Évoquant une UE qui "s’est forgé un destin par les crises", le journal rappelle que le Royaume-Uni n’est pas le seul État membre à éprouver des angoisses existentielles – angoisses qui n’épargneraient pas la France – "chez nous aussi, Messieurs les Anglais, écrit le journal, extrême droite et gauche populiste ont réussi à imposer à des partis de gouvernement fatigués les thématiques du souverainisme et du protectionnisme". Est-ce toujours la faute à la "caricature", comme l’écrit l’Opinion ? Alors que les États affichent depuis des mois leur volonté de mieux lutter contre l’évasion fiscale des multinationales, synonyme de manque-à-gagner pour les comptes publics, l’UE pourrait parvenir à un consensus - mais sur une version "minimale" du texte proposé par la Commission, d’après Les Échos, qui parlent de dispositions "atténuées, voire gommées", sous la pression du Luxembourg et de la Belgique.
En France, le parti socialiste a annoncé ce week-end l’organisation d’une primaire de la gauche pour 2017. Le vote est prévu fin janvier. D’après le Figaro, cette annonce, "contre toute attente", du patron du PS vise à "couper court aux manœuvres des frondeurs contre François Hollande". Pour l e journal, la manœuvre est habile, "risquée, très risquée même, mais rusée". Notamment parce que "le premier ingrédient d’un coup tactique, c’est l’effet de surprise" - or de ce point de vue, la réussite serait "totale". "Habile", jugent aussi L es Échos, qui voient dans la primaire, "l’art de jouer des divisions pour éviter qu’elles ne vous tuent". "Coup tactique", juge aussi l’Opinion, qui voit néanmoins dans cette primaire annoncée "un aveu de faiblesse" de la part du chef de l’État.
François Hollande ne s’est pas encore déclaré, à l’inverse d’une trentaine de candidats, dont la majorité sont des inconnus. En plus des têtes d’affiche, ils seraient une vingtaine d’anonymes à avoir déjà annoncé leur candidature, d’après le Parisien, qui s’interroge sur le sens de ce record. Un signe de bonne santé démocratique ? Que nenni, estime le journal - car "la quantité n’est pas la qualité, c’est bien connu". Ce serait même "ajouter de la confusion au brouillamini idéologique, alors que les partis traditionnels ne séduisent plus et que le pays a du mal à reconnaître sa droite de sa gauche". "Heureusement, souffle le journal, tous les candidats n’obtiendront pas les parrainages suffisants. Ce qui permettra d’éviter le pire".
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