Deux personnes ont été tuées à Bangui dans des échanges de tirs de mitraillettes et d'armes lourdes. L'insécurité persiste dans le pays, malgré l'accession au pouvoir du président Faustin-Archange Touadéra en mars.
Deux personnes ont été tuées lundi 20 juin à Bangui, la capitale de la République centrafricaine, dans des échanges de tirs de mitraillettes et d'armes lourdes, a-t-on appris de source médicale et auprès de témoins.
On ignore si ces affrontements sont liés à l'enlèvement dimanche par des membres des anciens rebelles de la Séléka de six agents de police dont a fait état lundi le ministre de l'Administration territoriale et de la Sécurité publique, Jean Serge Bokassa.
"Nous réclamons la libération des agents qui ont été pris en otage", a-t-il déclaré à Reuters. "Le gouvernement fera tout ce qui est possible pour les libérer."
L'insécurité persiste dans le pays malgré l'accession au pouvoir du président Faustin-Archange Touadéra en mars 2016, censée tourner la page d'un conflit ethnique et religieux qui a fait des milliers de morts depuis mars 2013.
L'ONG Médecins sans Frontières (MSF) a parallèlement annoncé la suspension pour trois jours, à compter de mercredi, de toutes ces opérations jugées non essentielles pour protester contre le meurtre de l'un de ses chauffeurs, tombé dans une embuscade vendredi alors qu'il circulait au nord-est de Bangui, entre les localités de Sibut et de Grimari.
"Ceci démontre que le travail humanitaire devient plus précaire en République centrafricaine", a souligné le chef de mission de MSF en Centrafrique, Emmanuel Lampaert, lors d'une conférence de presse à Bangui.
Avec REUTERS