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Terrorisme : une menace "imminente" en France et en Belgique

Selon une note des autorités belges transmise à la France, mardi, des jihadistes de l'EI auraient été envoyés récemment en Europe pour y commettre des attentats. Leur passage à l'acte serait "imminent", selon la presse belge.

Une note de la cellule antiterroriste belge transmises à tous les services de police du pays fait état d’une menace jihadiste "imminente" visant la France et la Belgique, a déclaré, mercredi 15 juin, une source proche des services de sécurité belges. Selon cette note, des jihadistes du groupe État islamique (EI) auraient récemment quitté la Syrie pour commettre des attentats sur les sols belges et français.

Le journal belge La Dernière Heure, qui a révélé l’information, indique que les "combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport". "Ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux. Toujours selon les renseignements recueillis, "ces personnes seraient déjà en possession de l’armement nécessaire et leur action serait imminente", ajoute le message d’alerte, d’après le journal.

"On sait que la menace est très forte"

Le Centre de crise belge ne prévoit pas pour le moment de relever le niveau d’alerte à son stade le plus élevé, a précisé un porte-parole.

La note d’alerte a été diffusée mardi en France auprès de tous les services concernés de l’antiterrorisme et du renseignement, confirme-t-on au ministère de l’Intérieur. Une expertise est en cours pour analyser la valeur des informations qu’elle contient. "On sait que la menace est très forte, notre vigilance est de tous les instants", souligne-t-on place Beauvau. "Tous les éléments doivent être analysés", ajoute-t-on, se disant toutefois prudent à ce stade quant aux éléments contenus dans la note.

"On sait qu'il y a des membres combattants qui reviennent"

"On sait qu’il y a des membres combattants qui reviennent", a rappelé lors d’un point presse le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll. "C’est autant lié au recul de l’État islamique aujourd’hui qu’à, peut-être (...) une volonté de s’organiser pour pouvoir revenir en Europe et faire des attentats", a-t-il ajouté, précisant toutefois ne pas avoir d’information sur le sujet.

Parmi les cibles belges envisagées par ces jihadistes figurent un centre commercial, un fast-food et un commissariat, d’après La Dernière Heure. Il ne fait toutefois pas état de cibles particulières pour la France, qui accueille l’Euro jusqu’au 10 juillet. La découverte de cette alerte intervient deux jours après l’attaque, près de Paris, d’un couple de policiers, tué par Larossi Abballa qui dit avoir prêté allégeance à l’État islamique il y a trois semaines. Ce dernier a appelé, dans une vidéo, à faire de la compétition de football "un cimetière".

Avec Reuters