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Au lendemain du coup d'envoi de l'Euro de football, des pilotes d'Air France entament leur première journée de grève pour défendre leurs salaires. Seuls 25 % d'entre eux participent au mouvement social.

Faute d'accord entre les syndicats et la direction, la grève des pilotes d'Air France débute bien samedi 11 juin. Environ 25 % d’entre eux participaient au mouvement de grève pour défendre leurs rémunérations, et non pas 70 % comme l'affirme le principal syndicat de pilotes, a assuré le PDG de l'entreprise, Frédéric Gagey.

La compagnie aérienne prévoit d'assurer plus de 80 % de ses vols samedi malgré la grève prévue jusqu'à mardi inclus. Elle prévoit un programme équivalent pour dimanche.

Le SNPL Air France, qui se dit disposé à négocier et regrette un "échec du dialogue social" au sein la compagnie aérienne, a de son côté comptabilisé environ 70 % de grévistes. "Notre mobilisation est bonne", a déclaré à Reuters son porte-parole, Emmanuel Mistrali. Et Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL Air France, de poursuivre sur France 24, "la grève est un moyen désespéré d'obtenir des changements de stratégie de la direction".

"Je ne négocierai pas l'innégociable"

Sur RTL, le PDG d'Air France a assuré jeudi que sa porte était, par définition, "toujours ouverte". "Mais je ne négocierai pas l'innégociable", a-t-il ajouté. "Air France progresse, (...) cessons de toujours gâcher la fête."

Il a par ailleurs déploré un mouvement de grève qui débute "juste au moment où s'organise" l'Euro de football, un "événement heureux pour la France"."Franchement, c'est pas une belle idée", a-t-il dit.

Air France évalue à environ cinq millions d'euros par jour l'impact de la grève. Les deux semaines d'arrêts de travail des pilotes en septembre 2014 contre un projet de développement européen de la low cost Transavia avait coûté plus de 400 millions d'euros à la compagnie.

Avec AFP