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Loi travail : les dernières avancées dans les négociations

À quelques heures du coup d’envoi de l’Euro, le gouvernement et les syndicats s’opposent toujours sur la loi Travail. François Hollande a assuré que "toutes les mesures nécessaires" seraient prises pour le bon déroulé de la compétition.

  • Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a déclaré vendredi 10 juin être "disposé" à rencontrer la ministre du Travail Myriam El Khomri, "même ce week-end". Il a cependant prévenu que la "mobilisation continu[ait]".

    Il a aussi dénoncé le "mépris et la provocation" du gouvernement : "J'entends aujourd'hui que la ministre est prête à me voir tout de suite, alors que ça fait trois mois que je demande à être reçu", a-t-il ajouté.
     

  • Dans la matinée, la ministre du Travail s’est dite "prête à recevoir Philippe Martinez dans la minute si cela peut permettre de lever tous les blocages dans le pays", sans attendre un rendez-vous "convenu" avec lui le 17 juin.
     
  • Philippe Martinez avait reconnu jeudi que ne pas faire de l'Euro "une vraie fête populaire" ne serait "pas la meilleure image que l'on puisse donner de la CGT", mais le patron de la CGT a qualifié de "scandaleux" les propos tenus vendredi matin par Alain Vidalies.
     
  • Invité de la matinale d’Europe 1, le secrétaire d'État aux Transports a en effet évoqué de possibles réquisitions de conducteurs de trains. Il a assuré qu’"il n'y aura aucune tolérance par rapport à des agissements qui remettraient en cause la grande fête dans laquelle la France s'engage".
     
  • Malgré un accord, mardi, consacrant le régime de travail actuel à la SNCF, la grève lancée par la CGT-Cheminots, SUD-Rail et FO (non représentatif), pour défendre les conditions de travail des cheminots et demander le retrait du projet de loi travail, a été reconduite vendredi pour une dixième journée par une grande majorité d'assemblées générales. Elle était encore suivie vendredi par 7,1 % des grévistes, toutes catégories confondues, les plus mobilisés restant les conducteurs et les contrôleurs.

    La SNCF a prévu d'assurer des navettes fréquentes entre Paris et le Stade de France. Par ailleurs, seuls 1 Transilien et RER sur 2 sont en moyenne prévus (normal sur RER A), idem sur Intercités. Quatre TGV sur 5 et 7 TER sur 10 sont annoncés.
     

  • Interrogé à ce sujet en marge d’un déplacement, Manuel Valls n'a exclu "aucune hypothèse" pour acheminer les spectateurs des matches de football, soucieux que la compétition sportive "soit une belle vitrine de la France".
     
  • François Hollande a quant à lui affirmé que "toutes les mesures nécessaires" seraient prises pour que la compétition se déroule dans les meilleurs conditions.
     
  • De son côté, la maire de Paris Anne Hidalgo a dit "prôn[er] le dialogue plutôt que les méthodes qui consistent à s'envoyer des coups de menton à la figure". Concernée par la grève des éboueurs, agents territoriaux et chauffeurs de camions-bennes, à l’origine des montagnes de déchets sur les trottoirs de la capitale, l’édile a promis que "toutes les ordures ser[aie]nt ramassées".

    Jeudi soir, une cinquantaine de camions supplémentaires sont sortis pour dégager les monceaux de déchets qui encombrent les rues de la capitale. Vendredi matin, 74 camions-bennes de la régie municipale, soit un sur deux, ont pu quitter les dépôts.

    La mairie concentre les moyens sur les arrondissements les plus touchés, où avec la chaleur, les montagnes d'ordures dégagent une odeur pestilentielle. Sont concernés notamment le 2e et le 9e, dans le centre, mais aussi le 8e - les Champs-Élysées -, où se concentrent les touristes français et étrangers.

Avec AFP