Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 9 juin, l’attentat qui a tué quatre Israéliens, hier, à Tel Aviv, le débat sur le féminisme incarné ou non par Hillary Clinton. Et, toujours, celui sur le Brexit.
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On commence cette revue de presse internationale en Israël, où deux Palestiniens ont ouvert le feu, hier soir, à Tel-Aviv, sur des clients d’un restaurant, tuant quatre d'entre eux et en blessant cinq autres.
«En l’espace de quelques minutes, deux terroristes de 21 ans ont brisé le calme que les Israéliens commençaient à apprécier prudemment après un an et demi d’attaques terroristes régulières», commente The Times of Israel, qui s’interroge: «Est-ce là le début d’un mois de ramadan sanglant?». «Ces dernières semaines, les forces de sécurité sont parvenues à déjouer un nombre croissant d’attentats fomentés par les organisations terroristes palestiniennes, mais aucune défense n’est totalement hermétique et les services de sécurité ne sont pas en mesure d’arrêter chaque tueur avant qu’il passe à l’acte», réagit avec un certain fatalisme The Jerusalem Post.
Aux Etats-Unis Hillary Clinton est devenue la première femme à représenter un grand parti à la présidentielle. Lors de son discours de victoire à la primaire démocrate, la candidate a évoqué «un plafond de verre» que l'Amérique aurait enfin osé briser - enfin presque brisé, nuance le dessin de Jim Morin pour The Miami Herald, qui rappelle que l’épreuve n’est pas encore tout à fait terminée. Dans ce dessin, on voit Donald Trump recouvrir ledit plafond d’une couche de boue bien épaisse, un terreau d’insultes, de diffamation, de mensonges, etc…
Une bonne nouvelle toutefois pour Hillary Clinton, son ascension vers la Maison-Blanche pourrait être soutenue par une autre femme, Elizabeth Warren. C’est une info du Boston Globe, qui cite deux membres de l’entourage de la sénatrice du Massachussets. Un ralliement qui constituerait un soutien de poids pour Hillary Clinton, selon le journal, qui rapporte également que l’élue ne sait pas encore, en revanche, si elle accepterait d’être désignée sur le «ticket» d’Hillary Clinton pour la présidentielle – d’être désignée au poste de vice-présidente. Une possibilité qui serait une bonne façon, pour Clinton, de rallier les pro-Bernie Sanders, son rival au sein du parti démocrate, qui a suggéré que la sénatrice du Massachussets, très marquée à gauche, serait parfaite à ce poste.
Une femme à la Maison-Blanche, et peut-être, à ses côtés, une vice-présidente. On pourrait se dire que les féministes sont sur le point de prendre leur revanche. Absolument pas, estime la polémiste Emily Hill dans The Spectator, le magazine conservateur britannique. Dans une tribune véhémente, celle-ci explique que si Hillary Clinton parvient à l’emporter sur Donald Trump, ce ne sera pas «le triomphe ultime du féminisme, mais une victoire de plus pour l’institution du mariage» - «et ça, aux yeux de la féministe que je suis, écrit cette journaliste, si c’est un symbole, c’est plutôt celui d’une régression»: «parvenir au pouvoir grâce au mariage, et supporter un mari pourri, c’est une chose que les femmes font depuis des siècles», s’emporte Emily Hill, qui ironise sur la façon dont les femmes seraient dans l’obligation de voter pour Hillary Clinton au simple motif que celle-ci, a, comme elles, «une paire de seins et un vagin». «Margaret Thatcher, elle, est arrivée au pouvoir par la seule force de son intelligence, de sa fidélité à sa vision politique, qu’elle est parvenue à imposer à l’issue de trois élections». «Si Hillary Clinton avait choisi de divorcer de son sale type, si elle avait acquis une série de principes politiques clairs, et fait son chemin toute seule, alors oui, j’aurais été la plus grande supportrice que la candidate Rodham aurait jamais eue. Mais elle est restée collée à Bill, cyniquement, parce qu’elle avait besoin de l’homme. Et cela, pour moi, n’a rien à voir avec la féminité».
On reste au Royaume-Uni, pour terminer. A moins de 15 jours du référendum sur le Brexit, les deux camps continuent de s’affronter. On pourrait même dire qu’ils s’affrontent plus que jamais, tant les ralliements se multiplient de part et d’autre. D’après The Times, l’un des plus grands hommes d’affaires britanniques, lord Bamford, vient de faire savoir qu’il voterait en faveur du Brexit, et qu’il n’y a «pas grand-chose à craindre» d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’UE. «Les personnalités qui font campagne pour le Brexit sont des anarchistes ultra-libéraux qui veulent en finir avec la régulation, même si celle-ci protège les droits des gens qu’ils incitent à voter comme eux», lui répond The Independent.
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