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Au moins trois personnes tuées dans un attentat dans le sud-est de la Turquie

Un attentat à la voiture piégée devant un commissariat du sud-est de la Turquie a fait au moins trois morts et une trentaine de blessés. Cette nouvelle attaque intervient au lendemain d'une explosion qui a coûté la vie à 11 personnes à Istanbul.

Au moins trois personnes, dont un policier, ont été tuées mercredi 8 juin dans un attentat à la voiture piégée dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, d’après le Premier ministre turc, Binali Yildirim.

Le véhicule a explosé devant le siège de la police à Midyat, une ville située au nord de la frontière syrienne. Des sources médicales ont indiqué que plus de vingt personnes ont été blessés. D'après Binali Yildirim, l'attaque a fait une trentaine de blessés. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux.

L’attentat n’a pas été revendiqué mais le Premier ministre turc a attribué l'attaque aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Puissante explosion

Selon la chaîne CNN-Türk, un véhicule bourré d'explosifs a tenté de forcer un barrage de sécurité devant le poste de police avant que des policiers en faction tirent sur le chauffeur qui aurait à ce moment-là actionné la charge.

Une épaisse colonne de fumée s'élevait du bâtiment de la direction de la sûreté qui a subi d'importants dégâts tout comme les bâtiments avoisinants alors que des pompiers déployaient d'importants moyens sur place, selon les images.

Deux attentats en deux jours

Cette nouvelle attaque survient vingt-quatre heures après l'explosion mardi d'une voiture piégée qui a fait onze morts dans un quartier historique d’Istanbul. Les explosifs dissimulés dans une voiture en stationnement avaient été déclenchés à distance au passage d'un bus de la police anti-émeutes.

L'attentat, qui s'est produit à une heure de pointe dans un secteur très fréquenté d'Istanbul, a également fait 36 blessés, dont trois sont toujours dans un état grave. Cette attaque meurtrière n'a pas été revendiquée, mais le président Recep Tayyip Erdogan a désigné comme responsable les combattants kurdes du PKK.

La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte maximale en raison d'une série d'attaques attribuées à l'EI ou liées à la reprise du conflit kurde, qui ont provoqué une chute du tourisme.

Avec AFP et Reuters