Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 7 juin, la très probable investiture démocrate décrochée par Hillary Clinton, le racisme de Donald Trump, la campagne pour la présidentielle au Kenya, et le référendum sur le Brexit.
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On commence cette revue de presse internationale aux Etats-Unis, où Hillary Clinton vient de remporter le nombre de délégués requis pour obtenir l’investiture démocrate, selon l’agence Associated Press.
Si ce décompte est confirmé, Hillary Clinton sera la première femme à représenter un grand parti pour l’élection présidentielle américaine et même la première femme à accéder à la Maison-Blanche, selon The Los Angeles Times, qui annonce déjà sa victoire sur son rival républicain, Donald Trump. «Ne paniquez pas, Hillary Clinton va battre Donald Trump», lance le journal californien à l’intention des militants démocrates. «Oui, écrit The LA Times, une attaque terroriste majeure pourrait amener les électeurs à s’orienter vers «l’homme fort», oui, il y a une petite chance que le FBI pousse le ministère de la Justice à mettre Hillary Clinton dans l’affaire de ses mails privés, oui, il y a clairement une lassitude à son égard et oui, l’absence d’augmentation du pouvoir d’achat depuis 40 ans et les mauvais chiffres du chômage, créent un espace pour un «outsider»». Mais beaucoup de facteurs jouent aussi en sa faveur, selon le journal, et notamment le fait que «l’Amérique en viendra à la conclusion qu’une ancienne secrétaire d’Etat expérimentée est plus capable de devenir Commandant en chef qu’un personnage narcissique prompt à la colère, comme Hillary Clinton l’a elle-même expliqué la semaine dernière». Plus fataliste, Newsweek juge que si la candidate démocrate a ses chances, c’est aussi parce que la question de «l’intégrité» des candidats ne serait plus un enjeu décisif de l’élection présidentielle. «Comme si les candidats étaient parvenus à convaincre les électeurs de ceci: «vous n’êtes pas obligés de me faire confiance, mais choisissez-moi quand même»» - un mantra partagé par Donald Trump, selon le magazine, qui résume ainsi la situation: «La ou le du futur(e) président(e) américain(e) sera probablement celui (ou celle) que nous haïssons le moins».
La presse américaine présente le candidat républicain comme étant sans doute son propre pire ennemi. La dernière polémique lancée par le tycoon sera peut-être d’ailleurs la polémique de trop, d’après The Wall Street Journal, qui rappelle que Donald Trump a de nouveau attaqué avec véhémence, vendredi dernier, le juge Gonzalo Curiel, qui instruit à San Diego, en Californie, le procès lié à des allégations de fraude à l’encontre de la Trump University. «Il est fier de son héritage, a lancé Trump à propos de ce juge. C’est un Mexicain. Nous sommes en train de construire un mur entre ici et le Mexique. La conséquence, c’est qu’il rend des jugements très injustes, des jugements auxquels on ne peut même pas croire». Cette sortie lui a valu une nouvelle volée de bois vert de la part du Parti républicain lui-même, selon The Washington Post. «Les républicains découvrent que Donald Trump est réellement raciste», ironise le journal. «Non, il ne faisait pas simplement le show, le spectacle, durant les primaires, et ce qu’il vient de dire à propos de ce juge d’origine mexicaine est dans la droite ligne de ce qu’il a toujours dit», écrit en substance The Washington Post, qui rappelle les allégations passées de l’homme d’affaires sur l’origine étrangère de Barack Obama.
Au Kenya, l’élection présidentielle est prévue dans 15 mois. Mais les esprits et la rue s’échauffent déjà autour du scrutin. On a évoqué ici les violences subies le mois dernier à Nairobi par des manifestants demandant la dissolution de la commission électorale chargée de superviser l’élection, jugée trop proche du président Kényatta. Ces manifestations se poursuivent, rappelle Libération, qui raconte qu’à Kisumu, la troisième ville du pays, la police a même ouvert le feu, lundi, contre des manifestants. A u moins une personne serait morte, et six autres blessées, dont un enfant de six ans. Ces violences qui ne découragent pas l’opposition, qui semble même vouloir accentuer la pression sur le gouvernement et la Commission électorale. «Il faut sortir de l’impasse des négociations sur les réformes électorales», demande The Nation, qui accuse «les dirigeants politiques égoïstes qui ont pris le Kenya en otage». «Le président Kenyatta a l’obligation de faciliter le dialogue avec l’opposition, prévient le quotidien kényan, notamment avec le leader de la Coalition pour les réformes et la démocratie Raila Odinga».
On termine cette revue de presse en Grande-Bretagne, où les listes électorales pour le référendum sur le Brexit seront clôturées ce soir à minuit. The Independent lance un appel à la mobilisation générale: «Des milliers de personnes sont mortes pour que vous ayez le droit de vote. A présent, c’est à vous de l’exercer».
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