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Emmanuel Macron, en visite lundi à la poste de Montreuil pour dévoiler un timbre célébrant le 80e anniversaire du Front populaire, a été accueilli sous les jets d’œufs et les insultes par des manifestants CGT et PCF.

L’accueil d’Emmanuel Macron fut des plus inhospitaliers à Montreuil, ce lundi 6 juin. Le ministre de l'Économie, qui se rendait dans la municipalité communiste de Seine-Saint-Denis, a essuyé des jets d'œufs après avoir été bousculé par une foule hostile à sa venue.

Alors qu'il se rendait dans la banlieue de l’est parisien pour dévoiler un timbre célébrant le 80e anniversaire du Front populaire, le ministre a été accueilli par plusieurs dizaines d'opposants à la loi travail, venant de la CGT et du PCF aux cris de "Casse-toi !".

Les manifestants, qui avaient déployé une banderole "Plutôt en grève qu'en costard", et scandaient "Ni chair à patron ni chair à matraques. Retrait, retrait de la loi travail", se sont agglutinés autour de lui. Le ministre a dû être escorté par des policiers à l'intérieur du bureau de poste.

"Ils n'écoutent rien, ils invectivent"

"Je ne parle pas d'un texte de loi avec des œufs et des coups de bâton", "ils n'écoutent rien, ils invectivent", déclarait l’intéressé. Emmanuel Macron a ensuite assuré vouloir honorer la Poste et le Front populaire, "loin de la violence et de la bêtise".

Dans un communiqué envoyé dimanche, le maire PCF de Montreuil, Patrice Bessac, avait déclaré "avoir décidé de ne pas accueillir Monsieur Macron", un acte "symbolique", afin de "faire entendre la déception, le mécontentement, l'indignation et la colère que génère, auprès des Montreuillois et hors les limites de notre commune, la politique actuelle du gouvernement".

"Sous la tutelle d'Emmanuel Macron, l'économie est devenue la science de l'accaparement quand elle devrait être celle du partage", ajoutait l'édile.

Le projet de loi travail, contesté dans la rue depuis plusieurs mois, sera débattu au Sénat à partir du 13 juin. Le Premier ministre, Manuel Valls, a promis qu'il ne céderait pas sur le fond, estimant que "reculer serait une faute politique".

Avec AFP