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Les Italiens des grandes villes sont appelés à voter pour des élections municipales. Un scrutin à valeur de test pour Matteo Renzi, qui n'avait pour seul mandat que celui de maire de Florence, lorsqu'il a été nommé.

En Italie, nouveau test électoral pour Matteo Renzi. Dimanche 5 juin, les habitants des grandes villes italiennes sont appelés aux urnes pour des élections municipales partielles à valeur de test pour le gouvernement italien qui peine à relancer l'économie et à réduire le chômage.

Les bureaux de vote de 1 342 communes ouvriront à 05h00 GMT et fermeront à 21h00 GMT, pour laisser aux 13,3 millions d'électeurs concernés le temps de déposer leur bulletin.

Comme lors du précédent "test" électoral pour le gouvernement Renzi - un référendum sur les plateformes off-shore en avril qui n'avait vu que 32 % des électeurs se rendre aux urnes - la participation sera une nouvelle fois la clé de ce premier tour.

Comme il l'avait déjà fait en avril, le chef du gouvernement italien, 41 ans, s'est évertué à recadrer les débats en répétant ces jours-ci que dimanche, il ne s'agit pas de voter "sur le gouvernement mais, ce qui est beaucoup plus important, de choisir le futur de sa propre cité".

Pour Matteo Renzi, ces élections locales sont surtout symboliques : il a été nommé à la tête du pays en février 2014 avec pour seul bagage politique son expérience de maire de Florence.

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Municipales en Italie : un scrutin test pour Matteo Renzi

Il n'a pas hésité à s'afficher aux côtés des principaux candidats de son mouvement, le Parti démocrate (PD, centre gauche), dont celui de Rome, Roberto Giachetti, en difficultés dans la capitale face à la représentante du Mouvement Cinq Etoiles (M5S),  Virginia Raggi. L'avocate de 37 ans tient la corde, avec environ 30 % des intentions de vote selon les derniers sondages, contre environ 24 % pour "Bobo" Giachetti.

Un duel de femmes à Rome?

Derrière ce duo, Giorgia Meloni, la candidate de la droite, soutenue notamment par le parti populiste et anti-immigrés de la Ligue du Nord, pourrait créer la surprise en accédant au second tour face à Virginia Raggi, pour un duel féminin inédit.

Quant au candidat de la droite "traditionnelle", Alfio Marchini, il a été soutenu vendredi soir, lors de son dernier meeting de campagne à Ostie, près de Rome, par l'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi (Forza Italia, FI), 79 ans, toujours présent dans la vie politique italienne malgré ses multiples ennuis judiciaires.

Municipales en Italie : un scrutin test pour Matteo Renzi

Des résultats de ces deux candidats pourrait dépendre une recomposition de la droite italienne, très désunie entre centre-droit traditionnel et droite populiste, emmenée par la Ligue du Nord de Matteo Salvini.

La capitale sera en tous les cas scrutée par tous, même au-delà des frontières de la péninsule, car son cas est particulièrement emblématique d'une certaine Italie empêtrée dans les "affaires". Rome est en effet administrée depuis octobre dernier par un commissaire extraordinaire, nommé par le gouvernement, depuis la démission d'Ignazio Marino (PD), tombé pour une affaire de fausses notes de frais.

Avec AFP