Face à une bien timide équipe d'Écosse, les Bleus ont parfaitement conclu leur préparation pour l'Euro-2016, qui débute le 10 juin face à la Roumanie. Les hommes de Didier Deschamps, solides défensivement et inspirés en attaque, l'ont emporté 3 à 0.
À défaut de festival, ce fut sans conteste une sortie soignée. Trois buts, aucun encaissé, un doublé de Giroud : l'équipe de France s'est fait plaisir contre l'Écosse (3-0), samedi 4 juin à Metz, pour son dernier match de préparation à l'Euro-2016. De quoi aborder avec un moral au beau fixe le match d'ouverture face à la Roumanie, dans six jours au Stade de France.
Malmenés par les forfaits et les polémiques, inquiets pour leur défense, les Bleus avaient besoin de se rassurer avant de se lancer dans la grande aventure du Championnat d'Europe. Le contrat a été parfaitement rempli et les nuages chassés avant l'entrée en scène prévue le 10 juin.
Les Écossais, seuls représentants des îles Britanniques absents du grand rendez-vous continental, n'étaient certes pas les adversaires les plus vaillants. Mais c'est peut-être justement ce dont avaient besoin les troupes de Didier Deschamps : un sparring-partner pas trop farouche pour faire le plein de confiance.
L'opposition sera d'un tout autre niveau dans moins d'une semaine mais malgré les avanies des derniers jours, la flamme est toujours vivace pour des Tricolores qui viennent d'enregistrer leur 9e victoire en 10 rencontres cette saison. Et c'est bien ce qui importe le plus aux yeux du sélectionneur.
Deschamps, qui a reçu une belle accolade de la part d'Aimé Jacquet et une ovation du public messin en guise de réconfort après les accusations de racisme dont il a été l'objet, aura ainsi eu confirmation que le centre de gravité de son équipe est situé en attaque avec un Giroud plus que jamais décisif.
Giroud répond à ses détracteurs
Pris en grippe par une partie des supporteurs, le joueur d'Arsenal a répondu de la meilleure des manières avec deux réalisations (8e, 35e), le 3e but étant l'oeuvre de Laurent Koscielny (40e).
Pour faire définitivement oublier Karim Benzema et clore un débat qui déchire la France du football, Giroud (17 buts en 49 sélections) devra surtout répondre présent à partir du 10 juin mais ses statistiques commencent à être significatives puisqu'il vient d'inscrire 7 buts en 7 rencontres avec les Bleus. Saint-Symphorien lui a même réservé une standing-ovation au moment de son remplacement par André-Pierre Gignac (63e).
Deschamps a également pu donner un peu de temps de jeu en seconde période à Antoine Griezmann, qui n'a rejoint le groupe que mardi après sa défaite en finale de la Ligue des champions avec l'Atletico Madrid contre le Real Madrid. Attendu comme l'une des stars de l'Euro, "Grizi" est apparu très en jambes, une semaine après sa cruelle désillusion avec son club, tout comme Anthony Martial, lui aussi entré après la pause.
Si on ajoute la prestation solide de Dimitri Payet, impliqué sur deux buts, cela donne une idée de la richesse du réservoir offensif des Bleus.
Pour embellir encore un peu plus le tableau, la défense, l'objet de toutes les craintes, s'est montrée enfin intraitable et la charnière Koscielny-Rami n'a pas tremblé. Sa dernière partie sans encaisser de but remontait au 13 novembre et il était temps de mettre un terme à ses mauvaises habitudes. Car à l'Euro, les errements et les approximations ne pardonneront plus.
Avec AFP