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Le ministère de la Défense a annoncé samedi qu’une procédure disciplinaire a été engagée à l’encontre de cinq soldats français. Ils sont soupçonnés d’avoir commis ou laissé commettre des sévices physiques sur deux Centrafricains.

Cinq soldats français de l’opération Sangaris en Centrafrique sont accusés de sévices physiques sur des Centrafricains et font l’objet d’une procédure disciplinaire, a annoncé samedi 4 juin le ministère de la Défense, confirmant une information publiée par Ouest France. Le ministère indique que des "mesures de suspension ont été prononcées".

Selon le quotidien, cette nouvelle affaire n'a pas de connotation sexuelle, contrairement à plusieurs accusations antérieures d'abus commis par des militaires français de l'opération Sangaris en Centrafrique, mais aussi par des Casques bleus de plusieurs contingents.

Signalement aux autorités judiciaires

Les soldats français du 2e régiment d'infanterie de marine (Rima) basé à Auvours, près du Mans (ouest), sont soupçonnés d’avoir commis de graves sévices, à Bangui, dans un poste du PK 12 (point kilométrique) dans les premiers mois de 2014, selon Ouest-France.

Le chef de corps du régiment a alerté sa hiérarchie militaire le 28 avril. Le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, en a alors informé le ministre de la Défense qui a ordonné "que soit immédiatement effectué un signalement aux autorités judiciaires".

La France est intervenue en décembre 2013 en Centrafrique, une de ses anciennes colonies en proie à l'anarchie et aux violences intercommunautaires. L'opération Sangaris doit se terminer en décembre, au terme d'un désengagement progressif. De plus de 2 500 militaires au plus fort de la crise, Sangaris n'en compte déjà plus que 650.

Avec AFP