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La Russie et l'Union européenne doivent ouvrir un dialogue "juste et équitable" et se considérer comme des partenaires afin de surmonter leurs divergences, a déclaré le président russe, Vladimir Poutine, qui entame une visite en Grèce vendredi.

Le président russe, Vladimir Poutine, entame, vendredi 27 mai, une visite de deux jours en Grèce. À Athènes, il doit rencontrer son homologue Prokopis Pavlopoulos et le Premier ministre, Alexis Tsipras, avant de participer, samedi, aux cérémonies fêtant les mille ans de présence russe dans les monastères du Mont Athos (nord), l'un des lieux les plus sacrés de la chrétienté orthodoxe. Une date symbolique pour Vladimir Poutine, lequel est venu plaider un rapprochement entre son pays et la Grèce.

Pour le président russe, Moscou et Athènes devraient en effet approfondir leurs relations dans les secteurs des transports et de l'énergie. Il propose notamment que la Russie aide la Grèce à moderniser son réseau de transports. Pour cela, il évoque les chemins de fer russes RZD, qui ont fait part de leur intérêt pour l'opérateur ferroviaire grec Trainose et pour le port de Thessalonique, le deuxième du pays, deux entreprises publiques appelées à être privatisées.

Mais Vladimir Poutine tend également la main à l’Union européenne. À la veille de son déplacement en terre hellénique, il a publié une tribune dans le journal grec Kathimerini, dans laquelle il estime que Moscou et Bruxelles doivent apprendre à se considérer comme des partenaires afin de surmonter leurs divergences.

"Il n'existe aucun problème qui ne puisse être résolu"

"La position de départ de la Russie est qu'il faut construire un dialogue juste et équitable entre partenaires avec l'Union européenne sur un vaste champ de sujets, qu'il s'agisse de la simplification des régimes de visas ou de la création d'alliances dans l'énergie, écrit-il, dans les colonnes du Kathimerini. Cette alliance énergétique est essentielle pour l’économie russe, sous le coup de sanctions européennes.

Si l'Union européenne ne semble pas disposée à emprunter le chemin proposé par Vladimir Poutine dans l'immédiat, le président russe juge de son côté "qu'il n'existe aucun problème qui ne puisse être résolu". "Pour retrouver une relation multidimensionnelle de partenariat, il faut rejeter ce raisonnement bancal selon lequel une des deux parties a l'avantage."

Les Occidentaux, qui dénoncent le "rôle déstabilisateur" de Moscou, ont imposé à la Russie ses premières sanctions en juillet 2014, en riposte à l'annexion de la Crimée et au soutien que les Européens accusent les autorités russes d'apporter aux séparatistes de l'Est ukrainien. Des sanctions européennes qui devraient être renouvelées d’ici à quelques semaines.

Avec Reuters