Alors que les mauvaises nouvelles s’accumulent pour les Bleus à l’approche du coup d’envoi de l’Euro-2016, avec notamment le forfait du meilleur défenseur français Raphaël Varane, l’ancien sélectionneur Michel Hidalgo reste très optimiste.
À l’heure où un brin d’angoisse gagne les esprits des supporters français, à mesure que les mauvaises nouvelles s’accumulent pour les Bleus à l’approche du coup d’envoi de l’Euro-2016, un homme reste très optimiste et serein. Cet homme plein de sagesse, qui a connu des défaites dramatiques (Séville 1982) et des victoires épiques avec la bande de Michel Platini, n’est autre que Michel Hidalgo, le sélectionneur de l’équipe de France de 1976 à 1984.
Celui qui a offert à la France son premier titre majeur avec l’Euro-1984 confie à France 24 que le forfait de Raphaël Varane ne l’inquiète pas outre mesure. "C’est toujours embêtant de perdre un joueur de cette importance avant le début d’une compétition, concède-t-il tout juste. Cela complique un peu plus les choses car il est évident que Didier Deschamps avait déjà son équipe en tête pour démarrer les matches."
Le défenseur madrilène, victime d'une déchirure à une cuisse, était le pilier incontesté d’une défense française déjà affaiblie par l’absence de Mamadou Sakho suspendu pour infraction au code antidopage. Varane était jusqu’ici le joueur français qui avait le plus joué avec les Bleus depuis la Coupe du monde 2014.
Pour pallier cette absence préjudiciable, le sélectionneur national a appelé en renfort le Sévillan Adil Rami. L’ancien Lillois, qui n’avait plus été convoqué par Didier Deschamps depuis juin 2013, a directement été ajouté à la liste des 23.
"Les Bleus ont plus de chances de gagner l’Euro que de le perdre"
Toutefois, Michel Hidalgo se dit très confiant malgré ces soucis de dernière minute car "cette équipe de France a de la gueule". Selon lui, le joueur qui remplacera Varane dans le onze de départ "aura forcément de la qualité, vu les clubs prestigieux dans lesquels évoluent nos défenseurs".
L’arrière-garde des Bleus compte en effet dans ses rangs Adil Rami donc, vainqueur de la Ligue Europa avec le FC Séville, Eliaquim Mangala, demi-finaliste de la Ligue des champions avec Manchester City, Jérémy Mathieu, champion d’Espagne et vainqueur de la Coupe du Roi avec le Barça, et Laurent Koscielny, capitaine d’Arsenal et considéré comme l’un des meilleurs défenseurs de Premier League.
Mais force est de constater qu’à l’exception de ce dernier, les trois autres joueurs ont rarement convaincus avec les Bleus. Peu importe le passé pour Michel Hidalgo, qui sait mieux que quiconque qu’une compétition de cette importance, disputée a fortiori sur le sol national, transcende les esprits.
"Souvent dans les grandes compétitions, des équipes se retrouvent privées de joueurs de premier plan à cause d’une blessure ou d’une suspension, mais il arrive qu’un joueur que personne n’attendait sorte de l’ombre et se mette à briller", relativise-t-il, alors que son lointain successeur se voit obligé de remodeler à la va-vite une charnière centrale.
"Je suis optimiste, il faut garder à l’esprit que les Bleus, vu la qualité de l’ensemble des joueurs et l’expérience de leur sélectionneur Didier Deschamps, ont plus de chances de gagner l’Euro que de le perdre", conclut-il.