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Couvre-feu à Bagdad après des heurts dans la zone verte

Un couvre-feu a été instauré vendredi à Bagdad après des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. La police a tiré à balles réelles dans la zone verte, le quartier administratif et diplomatique sous haute sécurité de la capitale.

L'armée irakienne a imposé un couvre-feu vendredi 20 mai à Bagdad après de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, qui ont tiré à balles réelles, dans la zone verte, le quartier administratif et diplomatique sous haute sécurité du centre de la capitale. Selon l'AFP, les manifestants ont réussi à pénétrer dans le bureau du Premier ministre.

Des témoins ont fait état de plusieurs dizaines de blessés. Le couvre-feu restera en vigueur "jusqu'à nouvel ordre", a fait savoir l'état-major.

Des manifestants étaient déjà parvenus à pénétrer dans la zone verte le 30 avril. Parmi eux figurent de nombreux partisans de l'influent imam chiite Moktada Sadr qui dénoncent l'échec du gouvernement à faire approuver des réformes contre la corruption et à assurer la sécurité.

"Les manifestants veulent fin de ce gouvernement qu’ils jugent corrompu et ils souhaitent davantage de reformes qu’ils réclament depuis des mois", explique Anne-Sophie Le Mauff, correspondante de France 24 à Bagdad.

Selon le Premier ministre Haïdar al-Abadi, les jihadistes tirent parti de la crise politique déclenchée par le remaniement ministériel qu'il a entrepris en février.

Le chef du gouvernement, qui souhaite s'entourer d'experts indépendants dans le cadre d'un plan de lutte anticorruption approuvé par Moktada Sadr, se heurte à la résistance de milieux politiques soucieux de préserver leurs intérêts et leur influence.

Avec AFP