!["Au secours, la droite revient ! (bis)" "Au secours, la droite revient ! (bis)"](/data/posts/2022/07/21/1658403243_Au-secours-la-droite-revient-bis.jpg)
Au menu de cette revue de presse française, mercredi 18 mai, les rassemblements des syndicats de policiers prévus aujourd’hui dans toute la France, pour dénoncer la «haine anti-flics». Et l’envie d’en découdre de François Hollande et de la CGT.
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A la Une de la presse française, ce matin, les rassemblements de syndicats de policiers prévus aujourd’hui dans plusieurs villes de France, notamment à Paris, place de la République.
Ils veulent, disent-ils, dénoncer la «haine anti-flic», la façon dont ils seraient pris pour cible depuis plus de deux mois – depuis le début de la mobilisation contre la loi El Khomri. «Face aux violences», les policiers sont en «colère», titre le Figaro, qui rappelle que ces hommes et ces femmes «manifestent très rarement» - «ce sera la troisième fois en quinze ans», relève le journal, qui explique que les policiers «ne s’opposent pas à une décision du gouvernement mais déplorent, au contraire, son absence de décisions». «Face à la brutalité des casseurs, les forces de l’ordre attendent des consignes qui ne viennent pas. Elles en sont même à se demander si le pouvoir exécutif ne laisse pas faire les violences pour jeter le discrédit sur le mouvement des réfractaires à la réforme du Code du travail», assure le Figaro – nostalgique: «Qu’il semble loin le temps où le ministre de l’Intérieur se félicitait des applaudissements destinés aux forces de l’ordre, après les attaques islamistes de janvier 2015! L’esprit Charlie, si tant est qu’il ait existé, n’a pas duré». Plus d’un an après les attentats de janvier, l’ancien directeur général de la police nationale, et actuel directeur général du parti des Républicains, Frédéric Péchenard, évoque, dans le Figaro, toujours, la mobilisation des forces de l’ordre dans le cadre du plan Vigipirate et de l’état d’urgence – une mobilisation à laquelle s’ajoutent la crise des réfugiés, les contestations contre la loi travail, et bientôt, l’Euro 2016. Un contexte «très tendu» pour les policiers, qui ne verraient notamment pas d’un bon œil l’organisation au pied de la Tour Eiffel, d’une fans zone de 100 000 personnes tous les soirs pendant un mois. «Est-ce vraiment raisonnable ? », interpelle Péchenard.
Libération rappelle qu’un certain nombre de policiers sont mis en cause dans plusieurs vidéos pour des faits de violence. «Souriez, vous êtes filmés», ironise le journal, en évoquant les «dizaines de films montrant les dérapages des forces de l’ordre qui ont fleuri sur le web». Libé raconte des policiers «sous les feux de la trempe», et des «dérapages» qui doivent être «sanctionnés». Mal aimés? Exténués? Hors de contrôle, les policiers? «Mais si, les Français vous aiment!», assure le Parisien à leur intention. D’après un sondage, 91 % des Français disent les «soutenir» et les «comprendre».
A la Une également ce matin, l’engagement de François Hollande de ne pas «céder», face à la contestation de la loi El Khomri. «Hollande joue la fermeté face à la CGT», annoncent les Echos, qui rappellent que le syndicat demande toujours le retrait total du texte, mais jugent «faible» la mobilisation d’hier. «Hollande se bute, les routiers bloquent, les cheminots débrayent», répond l’Humanité, qui assure que les opposants à la loi travail ne se laisseront pas «intimider» par le «tournant thatchérien» du chef de l’Etat. De nouvelles actions sont encore prévues aujourd’hui, et demain, notamment dans les transports. Que va-t-il résulter de cette visible envie d’en découdre? D’après le Figaro, François Hollande «cache à peine», désormais, qu’il sera candidat à sa réélection, comme en témoignerait un lapsus commis hier. «Au secours, la droite revient ! (bis)», ironise le Figaro, qui s’amuse de voir le président rejouer le slogan du PS pour les législatives de 1986. Cette fois, écrit le journal, «l’épouvantail, c’est le programme économique des candidats à la primaire de la droite et du centre» - «bonne vieille tactique, mais périlleuse»: «en fustigeant la supposée folie réformatrice de la droite, François Hollande prend le risque de s’identifier plus qu’il ne le voudrait à la gauche conservatrice». Une gauche mise en garde par les Echos: «si la timide loi El Khomri suscite une telle grogne, qu’en sera-t-il des réformes nettement plus dures promises par la droite en cas d’alternance?».
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