Deux ans après l'enlèvement massif de jeunes femmes dans le nord-est du Nigeria, et la mobilisation #BringBackOurGirls ("Rendez-nous nos filles"), une première lycéenne de Chibok a été retrouvée, ont indiqué mercredi 18 mai des responsables locaux d’associations. Le hashtag, repris dans le monde entier, était venu souligner l’indignation internationale provoquée par l’enlèvement de de 219 lycéennes nigérianes par la secte islamiste de Boko Haram, le 14 avril 2014 à Chibok, dans le nord-est du Nigeria.

La jeune fille, Amina Ali, a été découverte saine et sauve mardi 17 mai dans la forêt de Sambisa, dans l'État de Borno, qui passe être pour l'un des derniers bastions de Boko Haram. Elle a été ramenée dans son village de Mbalala, près de Chibok, par les vigiles qui l'ont découverte et qui assistent les militaires nigérians dans la lutte contre Boko Haram.

"Elle a retrouvé ses parents, qui l'ont identifiée, avant d'être amenée dans une base militaire à Damboa", a expliqué Ayuba Alamson Chibok, l'un des chefs de la communauté de Chibok.

Selon les personnes l’ayant accueillie, la jeune fille aurait eu un enfant durant sa captivité.

Boko Haram, responsable de plus de 20 000 morts

D'autres jeunes filles de Chibok se trouveraient encore dans la forêt de Sambisa, qui fait l'objet de multiples opérations de l'armée nigériane depuis plusieurs semaines. Les autorités nigérianes n’avaient pas officiellement réagi, mercredi après-midi.

Les islamistes de Boko Haram avaient enlevé 276 jeunes filles d'une école secondaire de Chibok, avant que 57 d'entre elles ne réussissent à s'échapper lors des premières heures suivant leur enlèvement.

Depuis 2009, Boko Haram est tenu responsable de la mort de plus de 20 000 personnes et de l'enlèvement d'au moins 2 000 autres. Le conflit a fait plus de 2,6 millions de déplacés.

Avec AFP