
À travers une campagne internationale, Nuit debout a appelé dimanche à lutter contre les marques "qui se comportent le plus mal". Le mouvement citoyen se cherche un nouveau souffle, après un mois et demi d'existence.
Nuit debout s’en prend aux marques. Les militants parisiens du mouvement citoyen ont annoncé dimanche 15 mai la création de l’opération NOlist : une "campagne globale pour identifier les sociétés qui se comportent le plus mal et proposer des alternatives".
L’opération doit consister en un vote des internautes et des actions concrètes. Il s'agit de "créer et d'animer la ‘bourse de la peur’". "En ayant peur, les marques peuvent changer de politique", a expliqué un membre du mouvement.
Lors de cette journée de (tentative) de mobilisation européenne, sous le nom "Global debout", une militante espagnole entendue en direct de la Puerta del sol à Madrid a d’ailleurs évoqué une première action visant Coca-Cola.
Après un mois et demi d'existence, la question de l'avenir de Nuit debout se pose avec acuité. Faut-il créer un parti politique, comme Podemos en Espagne ? Pour Pablo, "on n'a plus rien à attendre du système, il faut s'organiser en dehors de ça". Il souhaite "qu'on agisse vraiment par nous-mêmes par des actions, des grèves, des manifestations, qu'on se réapproprie la politique sans passer par les institutions. On le fait déjà, on a une université populaire, nos propres médias...".
Nuit debout n'a pas diminué en termes d'effectifs
"On dit que le mouvement s'essouffle mais, à Paris, ça n'a pas diminué en termes d'effectifs", juge Béchir, étudiant en droit, qui participe depuis le premier jour au mouvement parisien.
Dans la capitale, plus de 1 500 personnes, jeunes et moins jeunes, venues en famille ou entre amis, sont venues place de la République débattre de thèmes aussi variés que l'art, la Françafrique ou la Palestine.
Avec AFP