
Le Hezbollah chiite libanais a accusé samedi des "groupes takfiris" (jihadistes sunnites) d'être à l'origine des tirs d'artillerie qui ont tué son chef militaire, Moustafa Badreddine, en Syrie.
Le Hezbollah chiite libanais a annoncé, samedi 14 mai, que la mort de son commandant militaire en chef, Moustafa Badreddine, en Syrie était due à un "bombardement d'artillerie mené par les groupes takfiris", en référence aux groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites.
"Notre enquête a prouvé que l'explosion ayant visé l'un de nos postes près de l'aéroport international de Damas et qui a tué le frère commandant Moustafa Badreddine est due à un bombardement d'artillerie mené par les groupes takfiris présents dans la zone", indique un communiqué du puissant parti armé qui combat rebelles et jihadistes aux côtés des troupes du régime syrien.
Mise en cause d'Israël
Après l'annonce de la mort de Moustafa Badreddine vendredi, des dirigeants libanais avaient mis en cause Israël, qui a mené plusieurs frappes aériennes contre les combattants du "parti de Dieu", depuis que celui-ci s'est engagé dans le conflit syrien au côté des forces de Bachar al-Assad.
Ce vétéran du Hezbollah, qui dirigeait ses opérations sur le théâtre syrien, a été tué par des tirs d'artillerie des rebelles sunnites sur une base proche de l'aéroport de Damas, a annoncé le mouvement chiite dans un communiqué.
Moustafa Badreddine, qui était âgé de 55 ans, était sous le coup de sanctions américaines, et avait été inculpé par le Tribunal spécial pour le Liban de l'ONU dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri, en 2005.
Avec AFP et Reuters