Au menu de cette revue de presse française, jeudi 12 mai, l’échec de l’aile gauche de la majorité à censurer le gouvernement, la question du «divorce» au sein de la gauche, le programme très libéral des candidats à la primaire de la droite, les ambitions d’Emmanuel Macron, et la sélection des Bleus pour l’Euro 2016.
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A la Une de la presse française, ce matin, la rupture entre les socialistes et les frondeurs, qui ont échoué d’extrême justesse à déposer une motion de censure.
Il aura finalement manqué deux signatures pour censurer le gouvernement. «Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, on aura donc vu les députés du parti majoritaire tenter de destituer un premier ministre issu de leur propre famille politique. Le PS contre le PS», relève le Figaro, qui annonce que parti vient de se «fracasser» à un an de la présidentielle. Le passage en force sur la loi Travail aurait fait apparaître un gouvernement «coupé de sa base», et un parti déchiré, dont plusieurs permanences ont d’ailleurs été vandalisées, hier. On divorce, on se déchire, et comme souvent lors d’une séparation, on se demande «à qui la faute?» - «à ces frondeurs qui ne veulent pas réorienter à gauche l’action du gouvernement, mais (seulement) lui nuire», d’après les Echos, «à ces trente députés peu glorieux, qui avaient des pudeurs de jeune fille au début du quinquennat quand on les appelait, (justement), frondeurs» et qui ont pourtant réussi à saboter le mandat de François Hollande». A la gauche, de la gauche, évidemment, on ne voit pas vraiment les choses de cette façon. A la pointe de la contestation contre la réforme du Code du travail, la CGT dénonce les tentatives d’«intimidation» du gouvernement. Son secrétaire général, Philippe Martinez, propose à la Une de l’Humanité de «passer à la vitesse supérieure» contre la loi El Khomri, avec de nouvelles mobilisations aujourd’hui, et les et jeudi 17 et 19 mai.
Le «divorce» est-il vraiment consommé? A regarder les choses d’un peu plus près, tout espoir de conciliation n’apparaît pas nécessairement perdu, du moins au sein du PS, où les amis de Martine Aubry auraient refusé de voter la censure. D’après le Parisien, aucun proche de la maire de Lille n’aurait accepté de la signer. Une motion de censure, «pour faire quoi derrière? Provoquer une dissolution et permettre le retour de la droite?», demande son lieutenant François Lamy, qui explique que Martine Aubry n’est «ni favorable à la politique du pire ni à la scission du PS». Et si l’échec des frondeurs avait été calculé?, s’interroge Libération, qui raconte qu’au sein de la majorité, on explique que les camarades de l’aile gauche «n’ont jamais vraiment eu l’intention de faire tomber le gouvernement», d’autant plus qu’en coulisses se négocient les investitures aux législatives et aux sénatoriales. Libé évoque «un jeu de postures» dénoncé par les soutiens du gouvernement. «Qui cela renforce? La gauche? Non. La droite et l’extrême-droite», s’indigne l’un d’eux.
La droite qui promet qu’elle engagera les réformes nécessaires, si elle revient au pouvoir en 2017. Libération s’inquiète du «festival libéral» auquel participeraient les quatre favoris de la primaire du parti Les Républicains. D’après Libé, Bruno Le Maire, Alain Juppé, François Fillon et Nicolas Sarkozy, auraient le projet «d’attaquer en profondeur», voire d’ «exploser» le Code du travail. Et s’il s’agissait, là encore d’une affaire de postures? «Certes, le manuel du petit libéral doit permettre de gagner la primaire à droite, (mais) résistera-t-il à la vraie campagne présidentielle?», se demandent les Echos. Cette campagne, lui qui se dit «ni de gauche ni de droite», Emmanuel Macron y participera-t-il? Oui, assure Médiapart, qui affirme que le ministre de l’Economie s’apprête à déclarer sa candidature «vers le 10 juin». Une info démentie par l’entourage de l’intéressé, selon l’Opinion, qui évoque des «spéculations».
On termine avec l’annonce, ce soir, de la sélection des 23 joueurs qui participeront à l’Euro 2016. Ce fut en d’autres temps le slogan de campagne de François Mitterrand: «la force tranquille» version 2016, selon l’Equipe, c’est Didier Deschamps. Le journal annonce qu’il devrait «faire confiance au groupe qui s’est affirmé contre les Pays-Bas et la Russie en mars». Un groupe dont serait exclu l’attaquant de Nice, Hatem Ben Arfa, qui devrait faire partie, en revanche, des sept réservistes. La sélection, quel casse-tête! Le Figaro a demandé à l’ex-sélectionneur Raymond Domenech de dévoiler ses secrets de fabrication. Très instructif...
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