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Donald Trump et les chefs du parti républicain font un premier pas vers la "réunification"

Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a rencontré, jeudi, les chefs de son parti afin de lancer le processus de réunification et bâtir un front commun pour empêcher Hillary Clinton de succéder à Barack Obama.

Ils sont finalement parvenus à s’entendre. Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a rencontré, jeudi 12 mai, les chefs de son parti à Washington et lancé le délicat processus de réunification, les conservateurs cherchant à bâtir un front commun pour empêcher Hillary Clinton de succéder à Barack Obama.

"Bien que nous soyons honnêtes sur nos différences, nous avons constaté qu'il y avait aussi de nombreux terrains d'entente", ont déclaré dans un communiqué conjoint Donald Trump et Paul Ryan, l'homme fort du Congrès, président de la Chambre des représentants et plus haute personnalité républicaine à avoir refusé à ce jour de soutenir formellement le candidat à la présidentielle.

"C'était notre première rencontre, mais un pas très positif vers la réunification", ont estimé les deux responsables.

Pour éviter "quatre années supplémentaires d'une Maison Blanche Obama"

"Les États-Unis ne peuvent pas se permettre quatre années supplémentaires d'une Maison Blanche Obama, ce que Hillary Clinton représente. C'est pourquoi il est crucial que les républicains se rassemblent autour de nos principes communs, promeuvent un programme conservateur, et fassent tout leur possible pour gagner cet automne", ont ajouté les deux hommes, apparemment désireux d'apaiser les tensions et d'atténuer, au moins en public, leurs divergences - même si Paul Ryan n'a toujours pas formellement apporté son soutien à Donald Trump.

La rencontre, événement politico-médiatique, s'est tenue à deux pas du Capitole, dans les locaux du parti républicain, sous l'égide de son président Reince Priebus qui, fataliste, s'était rallié dès la semaine dernière à Donald Trump.

Le milliardaire new-yorkais devait également rencontrer le chef de la majorité sénatoriale, Mitch McConnell, qui a apporté un soutien sans enthousiasme au vainqueur des primaires.

Enjeux immenses

L'homme d'affaires ne cherche pas simplement à obtenir une jolie photo de famille. Les divergences sont profondes et les enjeux immenses, à la fois financiers, le parti devant lever des centaines de millions de dollars, et politiques, les républicains craignant de perdre leur majorité au Congrès lors des élections de novembre.

La réconciliation prendra du temps, a noté Paul Ryan. Elle "ne se fera pas en 45 minutes", a-t-il expliqué jeudi lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Mais le chef républicain a indiqué à plusieurs reprises qu'il était "encouragé" par la rencontre. "Nous sommes en train de planter les graines de l'unité, afin de combler le fossé de nos différends", a déclaré Paul Ryan.

À ce stade, la perspective d'un candidat dissident à la présidentielle pour sauver l'honneur conservateur s'estompe, les chefs républicains estimant qu'il y aurait plus à perdre en continuant à diviser le parti qu'en s'accommodant de Donald Trump, quitte à le faire seulement pour la forme.

Beaucoup d'élus républicains veulent avant tout sauver les meubles et conserver la courte majorité républicaine au Sénat, les législatives ayant lieu en même temps que la présidentielle.

Avec AFP