Sans surprise, les sénateurs brésiliens ont voté jeudi à 55 voix contre 22 en faveur du procès en destitution de la présidente Dilma Rousseff. Ce vote entraîne sa mise à l'écart du pouvoir pendant 180 jours maximum.
Sans surprise, la présidente brésilienne est provisoirement écartée du pouvoir. Dilma Rousseff a été suspendue de ses fonctions présidentielles, jeudi 12 mai, après le vote des sénateurs brésiliens.
"Ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement mon mandat, c'est le respect des urnes, de la souveraineté du peuple brésilien et de la Constitution", s'est défendue, dans l'après-midi la chef de l'État. Elle a ensuite répété être victime d'un "coup d'État" et d'une "farce juridique et politique".
Ils sont 55 sénateurs à avoir voté en faveur de son procès en destitution contre 22, un vote qui entraîne automatiquement sa mise à l’écart du pouvoir pendant 180 jours maximum. Ces six mois lui permettront d'organiser sa défense dans l'attente de la décision finale concernant son maintien à la tête du pays. Dilma Rousseff est accusée d'avoir maquillé les comptes publics de son pays.
C’est le vice-président Michel Tremer, ancien allié de la présidente, qui tiendra les rênes du pays en attendant le procès de la présidente. Cette dernière l'accuse d'avoir mené un coup d'État constitutionnel.
Le camp de Dilma Rousseff, qui avait déjà fait ses cartons, ne se faisait pas beaucoup d'illusions depuis le début de la séance plénière du Sénat mercredi matin. La Chambre des députés avait déjà avalisé la procédure de destitution le 17 avril par une écrasante majorité.
Avec AFP