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Le parti de "l'ami du roi" victorieux, les islamistes modérés reculent

Le Parti authenticité et modernité (PAM), fondé par un proche du roi Mohammed VI, a obtenu le plus grand nombre de sièges aux élections municipales marocaines. Le parti islamiste (PJD) enregistre, quant à lui, un net recul.

AFP - Le Parti Authenticité et Modernité (PAM), fondé par un ami du roi Mohammed VI, est sorti vainqueur des municipales de vendredi, marquées par un recul du Parti islamiste Justice et Développement (PJD), a-t-on appris samedi de source officielle.

Le PAM, a annoncé le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa au cours d'une conférence de presse, a remporté 6.015 des 27.795 sièges à pourvoir.

Le PAM, créé en 2008 par l'ancien ministre délégué à l'Intérieur Fouad Ali El Himma, a devancé l'Istiqlal, le parti nationaliste du Premier ministre Abbas El Fassi (5.292 sièges) et le Rassemblement National des Indépendants (RNI/4.112).

Viennent ensuite l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP/3.226), le Mouvement Populaire (MP/2.213) et le Parti (islamiste) Justice et Développement (PJD/1.513).

Une trentaine de partis étaient en lice pour ces municipales, premier test électoral pour le PAM, né de la fusion de cinq petites formations politiques.

Pour le PJD, ces municipales sont une sévère déconvenue.

"Notre ambition est d'arriver en tête", avait affirmé à l'AFP son secrétaire général Abdelillah Benkirane à la veille du scrutin.

Aux dernières législatives, en 2007, l'Istiqlal l'avait emporté en nombre de sièges mais le PJD était arrivé premier en nombre de voix.

Plus de sept millions de Marocains, sur un total d'environ 13.360.000 inscrits, ont voté cette année, une participation de 52,4% légèrement inférieure à celle du précédent scrutin (54%), en 2003.

Un total de 27.795 conseillers municipaux ont été élus pour des mandats de six ans dans 1.503 communes (221 urbaines et 1.282 rurales) du royaume.

3.406 femmes ont été élues cette année, contre seulement... 127 en 2003. Cela s'explique notamment par le fait que, pour la première fois, un quota de 12% des sièges leur était réservé pour ces municipales, seul rendez-vous électoral entre les législatives de 2007 et celles de 2012.