logo

Alors que les députés grecs devaient se prononcer dimanche sur de nouvelles réformes fiscales et des retraites, des heurts ont éclaté entre policiers et manifestants rassemblés devant le Parlement.

Des heurts ont éclaté dimanche 8 mai à Athènes, en Grèce, entre la police et les manifestants rassemblés devant le Parlement alors que les députés devaient se prononcer sur de nouvelles réformes de la fiscalité et des retraites.

Les manifestants ont jeté des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre qui ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes. La foule s'est alors dispersée.

Athènes doit abaisser le coût de son système de retraite si elle veut continuer à recevoir les aides financières de Bruxelles. La dette grecque et les mesures prises par le pays seront justement au centre des discussions de la réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) lundi.

La Grèce a besoin d'une nouvelle tranche de prêts pour rembourser environ cinq milliards d'euros de dette, détenus par la Banque centrale européenne (BCE) et qui arrivent à échéance à la mi-juillet.

"Dernier clou dans le cercueil" des travailleurs

Le gouvernement d'Alexis Tsipras ne dispose que de trois sièges de plus que la majorité au Parlement. Vendredi, le Premier ministre a appelé les députés de Syriza, son parti, à approuver la réforme du système des retraites. "C'est une nécessité pour le rendre viable. Sans cette intervention, notre système de retraites s'effondrerait", a-t-il dit.

Pour le syndicat du secteur privé GSEE, qui est le plus important du pays, ces réformes vont planter "le dernier clou dans le cercueil" des travailleurs et des retraités qui multiplient les sacrifices depuis six ans.

Outre la réforme du régime de retraites, les mesures soumises dimanche aux députés prévoient l'augmentation de la contribution au financement de la sécurité sociale et une hausse de la fiscalité pour les plus hauts revenus.

Après Christine Lagarde, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), le ministre allemand de l'Économie, Sigmar Gabriel, a appelé à son tour samedi les États membres de la zone euro à entamer des négociations sur un allègement de la dette grecque, affirmant qu'il n'y avait aucune logique à étouffer les signes de reprise économique par de nouvelles mesures d'austérité. Cette position n'est pas partagée par le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui juge un allègement inutile.

Avec Reuters