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La Russie annonce une prolongation de 72 heures de la trêve à Alep

Moscou a annoncé que le "régime de calme" qui prévaut dans la ville syrienne d'Alep avait été prolongé de 72 heures. Cette trêve, initialement prévue pour une durée de 48 heures, devait expirer vendredi.

La Russie a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi que la trêve entre forces gouvernementales et groupes rebelles à Alep, dans le nord de la Syrie, avait été prolongée de trois jours.

Cette trêve entre forces gouvernementales et groupes rebelles dans la deuxième ville du pays avait été instaurée pour les journées de jeudi et vendredi, sous la pression de Moscou et de Washington, après que la cessation des hostilités entrée en vigueur le 27 février eut volé en éclats dans cette ville.

La trêve, prévue initialement pour deux jours et respectée, avait été décidée après des combats qui avaient fait près de 300 morts depuis le 22 avril à Alep, où des quartiers sont tenus par des groupes rebelles et d'autres par les forces gouvernementales.

Peu après son annonce par Moscou, les États-Unis ont aussi fait état de la prolongation de la trêve. "La cessation des hostilités a réduit la violence à Alep, et les États-Unis sont engagés à maintenir cette trêve aussi longtemps que possible", a déclaré le porte-parole du département d'État, John Kirby.

"Nous saluons cette récente prolongation, mais notre objectif est d'arriver au point où nous n'aurons plus à compter les heures et où la cessation des hostilités sera pleinement respectée à travers la Syrie", a-t-il ajouté.

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La Russie annonce une prolongation de 72 heures de la trêve à Alep

Un camp de déplacés visé par des raids aériens

Dans la journée du vendredi 6 mai, la polémique s'est poursuivie sur une attaque meurtrière contre un camp de personnes déplacées survenue la veille dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, près de la frontière turque. Selon une ONG, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des raids aériens ont frappé ce camp proche de la ville de Sarmada et ont fait au moins 28 morts.

L'OSDH ne s'est pas prononcé sur l'origine des raids dont il a fait état. Le ciel de la Syrie est parcouru par de nombreux avions, ceux du gouvernement, ceux de la Russie et ceux de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Mais des militants hostiles au pouvoir de Damas ont affirmé qu'il s'agissait de frappes de l'aviation syrienne.

De son côté, les militaires du régime ont démenti toute implication. "Les informations de certains médias soutenant que l'armée de l'air syrienne a visé un camp de déplacés dans la province d'Idleb sont fausses", a déclaré le commandement de l'armée. Il a accusé des groupes rebelles de procéder dernièrement à des "attaques contre des cibles civiles" pour en faire porter la responsabilité au pouvoir.

Au sein de la communauté internationale, le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond a pour sa part attribué l'attaque au régime du président Bachar al-Assad et s'est dit "horrifié". "Le mépris du régime d'Assad devant les efforts destinés à rétablir la trêve est clairement visible par tous", a-t-il dit. La France a elle aussi accusé Damas, condamnant un raid "révoltant et inacceptable".

La province d'Idleb est contrôlée par le Front Al-Nosra et ses alliés. Ce groupe jihadiste est exclu, au même titre que son rival État islamique (EI) de l'accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 27 février à l'initiative des États-Unis et de la Russie.

Avec AFP

Tags: Syrie,